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Mäkelä et Wang : un duo de choc à la Philharmonie pour un très riche programme Debussy, Ravel, Bartók !

par Helene Adam
05.10.2023

La soirée fut intense à la Philharmonie de Paris où, sous la direction de Klaus Mäkelä, l’orchestre de Paris donnait Debussy, Ravel et Bartók. Avec la pianiste Yuja Wang, charismatique et virtuose.

 

Debussy, impressionniste et rêveur

 

La grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris était pleine à craquer pour accueillir l’orchestre de Paris, son directeur musical Klaus Mäkelä et la pianiste Yuja Wang.

Le jeune chef d’orchestre, qui confirme son insolent talent et sa merveilleuse adéquation à ce répertoire du début du XXe siècle, tout à la fois impétueux, sensuel, novateur et stimulant, avait choisi Debussy, Ravel et Bartók, de quoi émerveiller un public désormais conquis, savourant la chance d’avoir à Paris, l’un des meilleurs chefs d’orchestre de l’heure.

 

Le Prélude à l’après-midi d’un faune qui ouvrait le concert est exécuté avec la douceur rêveuse qui sied à ce poème symphonique qui fut d’abord l’illustration de l’œuvre éponyme de Stéphane Mallarmé (1894), avant d’illustrer une chorégraphie révolutionnaire (et contestée !) de Serge de Diaghilev pour ses fameux et célèbres ballets russes (1912).

Et c’est bien ce véritable tableau orchestral et poétique que l’orchestre de Paris nous a livré, métamorphosé par la direction précise et dynamique de son jeune chef dont la gestuelle est souple et élégante. De l’arabesque chromatique du solo de flûte qui laisse cette fameuse impression de flou à la manière des tableaux de Monet, à l’issue énergique de l’orchestre déchaîné reprenant le thème sous diverses formes, tout est exaltant dans cette interprétation intelligente d’un œuvre orientalisante qui, en 110 mesures, couvre les 110 alexandrins du poème dont elle s’inspire, le récit des rêves d’un faune désireux de posséder la nature tout entière.

 

Ravel, les deux concertos pour piano

 

Maurice Ravel admirait Claude Debussy avec lequel il partageait cette volonté de s’inspirer des modernités musicales venues d’autres pays, les États-Unis d’Amérique avec le jazz naissant en particulier.

Mais ce n’est qu’en 1932 qu’il composa simultanément ses deux seuls concertos pour piano, le concerto en sol et le concerto pour la main gauche.

Il est rare de donner en concert, la même soirée, les deux œuvres qui exigent du pianiste une virtuosité telle que Maurice Ravel, pourtant bon pianiste, renonça à présenter lui-même ses œuvres au public, confiant l’exécution à Marguerite Long à l’occasion d’une tournée européenne à grand succès.

Mais ce choix, qui convient parfaitement à la charismatique et surdouée Yuja Wang, procure à l’auditeur un plaisir rare et total : celui de pouvoir immédiatement comparer ces deux œuvres emblématiques du compositeur, inspirées toutes deux des sonorités de jazz qu’il avait découvert aux USA en écoutant Gershwin, mais très différentes sur le plan des émotions.

 

 

Le concerto en sol est exécuté avec l’éclat du divertissement qui caractérise le premier et le troisième mouvement, encadrant ce sublime mouvement lent, véritable ode lyrique et romantique, de facture très classique. La richesse de l’orchestration de Ravel permet aux instruments de donner toute la mesure de leur engagement total valorisé par l’acoustique exceptionnelle de la salle et la battue précise du chef. Mais c’est Yuja Wang, pétillante et d’une virtuosité à couper le souffle, qui emporte les suffrages d’un public surexcité par la performance de l’artiste, capable d’alterner cette sorte de folie des notes rapides et complexes des premier et troisième mouvements à la douceur rêveuse des mesures du deuxième mouvement. Cette interprétation lui vaudra d’ailleurs une interminable ovation, la conduisant à offrir en fin de cette première partie, un « bis » original, l’étude numéro six de Philipp Glass qui se termine élégamment par un point d’interrogation et de suspension.

 

Le charisme de Yuja Wang est aussi fait de la faculté qu’elle a à casser l’image sage du pianiste de concert pour affirmer une personnalité bien à elle, personnalité que l’on apprécie généralement. Changement de tenue donc pour le deuxième exercice ravélien, le concerto pour la main gauche que Ravel composa pour le pianiste Paul Wittgenstein qui avait perdu son bras droit lors de la Première Guerre mondiale.

Ce deuxième concerto est à l’inverse du premier, une grande fresque où le tragique domine d’un bout à l’autre. Outre l’incroyable virtuosité exigée d’un pianiste qui n’a que sa main gauche pour illustrer sa partition, mais doit donner l’impression d’un jeu complet, l’orchestration comporte des passages dramatiques qui évoquent les œuvres les plus noires de Ravel comme la Valse et le Boléro, en une sorte de tourbillons où se mêlent des moments d’enthousiasme vite engloutis dans une dominante tragique. Le final voit en particulier le piano, largement dominé par l’orchestre et ses sonorités déployées de manière volontairement agressive disparaître sous l’avalanche des percussions dans un dernier accord. Yuja Wang domine avec l’agilité qu’on lui connait, l’ensemble des difficultés considérables de la partition, notamment la belle cadence du dernier mouvement où elle donne la mesure de son talent très particulier et où elle habite littéralement cette musique qu’elle apprécie si manifestement.

 

Bartók, merveilleux mandarin

 

Finir la soirée avec Bartók et son Mandarin Merveilleux a encore rajouté du sel à ce concert. Du piment plutôt d’ailleurs, car ce morceau écrit au départ pour un ballet érotique qui fit scandale en 1926, a été réorchestré pour la partition que nous avons entendue et composé par Bela Bartók au lendemain de la Première Guerre mondiale pour un grand orchestre symphonique. Bartók s’éloigne de l’impressionnisme d’un Debussy et, tout en restant comme ce dernier et Maurice Ravel, dans la musique tonale, il exploite les sonorités produites par l’utilisation de tous les instruments, notamment les percussions – fort nombreuses et variées – et les claviers puisqu’il ajoute un orgue. Klaus Mäkelä est totalement à son affaire dans cette composition qui évoque celle du Sacre de Stravinsky qu’il a également dirigé (et enregistré) et chacun des instruments de son orchestre, semble jouer tout à la fois seul et en groupe dans un ensemble harmonieux qui s’achève en apothéose.

Visuels : Yuja Wang © Julia Wesely

Le concert du 4 octobre de l’Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris  est en replay sur Arte concert.