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Le miracle Petrenko à la Philharmonie de Paris

par Helene Adam
06.09.2025

La grande salle affichait complet ce vendredi 5 septembre pour accueillir l’orchestre Philharmonique de Berlin, sous la direction de son chef, Kiril Petrenko, pour une œuvre monumentale, la neuvième symphonie de Mahler. Une interprétation sublime a soulevé l’enthousiasme d’un public subjugué pour une soirée d’anthologie.

Un brillant début de saison avec les Prem’s

Du 2 au 11 septembre, pour sa rentrée, la Philharmonie de Paris offre, à ses spectateurs, six grandes soirées dans un véritable festival symphonique, avec la venue de grands orchestres comme le Gewandhausorchester de Leipzig, le Berliner Philharmoniker, celui de la Scala de Milan, et bien sûr, l’orchestre de Paris, en résidence dans cette belle salle.

Andris Nelsons, Kiril Petrenko, Riccardo Chailly et Klaus Mäkelä vont ainsi défendre, à la baguette, quelques œuvres prestigieuses de Brahms, Sibelius, Mahler, Verdi, Rossini, et également puiser dans un répertoire moins connu, américain du vingtième siècle, sans oublier une création contemporaine.

Le concept, nouveau, est original en raison de la disposition de la salle, puisque les spectateurs du parterre sont debout (à des places payées 15 euros), ce qui élargit considérablement le public de cette rentrée.

Ces « Prem’s » ainsi nommées en référence aux célèbres et très populaires Prom’s britanniques qui se déroulent, tous les ans, au Royal Albert Hall de Londres, connaissent un incontestable succès, plaçant une fois de plus la Philharmonie de Paris en tête des grandes places incontournables de la musique classique.

On en profitera pour souligner que Klaus Mäkelä termine son très brillant mandat à la tête de l’orchestre de Paris en 2027, mais que nous savons déjà qu’un autre chef finlandais reconnu, Esa-Pekka Salonen, lui succèdera ce qui garantit un haut maintien des qualités acquises désormais par la formation parisienne.

La neuvième de Mahler

Andris Nelsons avait ouvert le bal des Prem’s les 2 et 3 septembre, et c’est Kiril Petrenko qui dirigeait hier soir l’impressionnante symphonie numéro 9 de Gustav Mahler, l’un des morceaux les plus innovateurs de ce début de vingtième siècle, avec les Berliner dont il partage le destin en tant que chef depuis 2019.

Ce fut la dernière symphonie de Gustav Mahler puisque, de sa dixième, il ne reste qu’un seul mouvement qu’il n’a jamais entendue de son vivant puisqu’elle a été créée à Vienne par Bruno Walter après le décès du compositeur.

Comme Beethoven, Malher aura donc composé neuf symphonies – même s’il considérait également « Das Lied von der Erde » comme tel –  et celle-ci prend sa place au panthéon des œuvres les plus excitantes de ce début de siècle dont la richesse musicale est incontestable et passionnante.

L’orchestre y est moins considérable que pour sa précédente œuvre, la symphonie dite « des Mille », mais il a cette composition impressionnante des formations de l’époque, notamment le nombre pléthorique de cuivres, la solidité des percussions nombreuses et variées, et les huit contrebasses, placées par Petrenko à sa gauche et légèrement en hauteur, alors que les violoncelles entourés des cordes en clé de sol, lui font face.

Cette symphonie est composée de quatre mouvements très atypiques, deux lents encadrant deux très rapides, et en une heure et demie de temps, elle déroule des tableaux très divers, offrant des contrastes surprenants qui évoquent la nature, sa beauté, mais aussi son chaos, source du drame. Mahler signe là une œuvre monumentale en forme de chant du cygne, il est profondément marqué par la mort de sa fille et ce mouvement incessant entre la vie et la mort est gravé dans la partition de cette ultime symphonie.

 

Chacun aura en mémoire la divine exécution qu’en fit Claudio Abbado en 2010 à Lucerne avec ces mêmes Berliner et donc il reste un enregistrement de référence absolue chez Deutsche Gramophone. Abbado donnait une lecture un peu rêveuse et  plus homogène de l’œuvre complexe, nous entrainant dans une sorte de songe bouleversé par diverses incursions cauchemardesques, autour d’une musique dont Karajan disait qu’elle lui semblait « une musique qui vient d’un autre monde, qui vient de l’éternité ». Et, notamment dans le dernier mouvement, adagio, littéralement hypnotique, ce caractère surnaturel enveloppait le public dans un final apaisant sublime.

 

Autant dire tout de suite que la barre a été mise très haut dans la perfection d’une exécution millimétrée où chaque pupitre trouve harmonieusement sa place dans le grand puzzle de cette composition qui manie et alterne dissonances, orchestrations complexes, retour à de grands moments lyriques, fortissimo et pianissimo, impressionnants crescendos et diminuendos sans laisser jamais l’âme au repos.

Kiril Petrenko, sans doute le meilleur chef d’orchestre actuel puisqu’il excelle autant dans les œuvres orchestrales que dans l’opéra dont il a dirigé les grandes œuvres à Bayreuth et à Munich, était très attendu sur cette exécution à la tête de l’orchestre philharmonique de Berlin. Mais son interprétation est un peu différente de celle d’Abbado même si l’on retrouve ce souci du détail qui explicite chaque mesure et lui donne un sens.

Une lecture qui rend hommage à Mahler

Petrenko, comme à son habitude, lie moins les parties entre elle et manie avec brio changement de style, de rythme, de message même, sans hésiter à marquer de minuscules temps morts avant reprise, donnant à chaque groupe d’instruments -et parfois à chaque pupitre – un rôle dans le groupe. Et c’est dans le tissu orchestral lui-même qu’apparaissent nettement les différents champs qui forment la profondeur de l’œuvre et que Petrenko explore un à un, donnant là la « parole » aux timbales déchainées, ici aux cuivres les plus sonores, là aux longues plaintes des violons ou des violoncelles. Mais ces différentes « couches » mises en valeur par le chef à la tête de ces fabuleux Berliner dont la technique est superlative, forment un tout, toujours parfaitement audible.

Quel plaisir d’entendre soudain ce superbe arpège à la harpe, cet héroïque morceau de basson ou de clarinette, le sautillement de la flûte, les vagues des cordes dansantes ou inquiétantes, le contrepoint des cuivres, le tout dans une pulsation incroyablement bien maitrisée par un chef qui fait corps avec son orchestre, et dont chaque geste a un sens sculptant littéralement une partition d’une très grande complexité.

Petrenko met l’auditeur dans l’inconfort et la fascination excitante permanente en se jouant des différentes sections, passant d’un fortissimo de tous les instruments à un quasi-silence, celui des cordes ou des bois qui susurrent leur message, et soulignant à quel point l’on peut passer de la joie à la peine, du bonheur au drame, de la quiétude à l’angoisse, du beau temps à l’orage qui gronde. Et sa faculté de faire littéralement « taire » son orchestre après un déferlement de décibels est juste sublime de maitrise d’un chef qui ne cesse de nous étonner et de nous ravir.

Petrenko rend par cette interprétation heurtée dont il a le secret, un véritable hommage à la musique de Mahler, montrant à l’envi comment le compositeur a su interrompre ses belles pages romantiques empruntes d’une grande douceur et d’un legato de rêve par de brutales incursions, d’une violence incroyable, avant de repartir presque ironiquement vers des ensembles martiaux. Images de la vie dont l’harmonie est brutalement interrompue par un drame.

Du chaos musical émergent quelques solos divins – dont celui de la flûte – et, comme elle a commencé, la symphonie s’achève dans un étrange pianissimo où le temps semble comme suspendu avant que l’orchestre ne s’éteigne sur les dernières notes.

Public captivé  pour très grande soirée

Pour le complexe premier mouvement, « Andante comodo », le plus original de l’ensemble de l’œuvre et celui qui dégage la plus forte émotion, Petrenko adopte des tempi tantôt rapides tantôt étirés selon le moment musical et à son habitude (l’on songe à son acte 2 de Parsifal et aux ruptures qu’il valorise dans la prise de conscience du héros), il renforce le caractère presque incongru, brutal des passages aux drames.

Le deuxième mouvement plus « paysan » qui s’intitule « Im Tempo eines gemächlichen Ländlers », en référence à ces danses villageoises autrichiennes, comporte sa part volontaire de « lourdeurs » habilement négociées, car loin d’une banale référence aux bonheurs des fêtes locales, Mahler a glissé cette inquiétude et cette tristesse toujours présentes dans son œuvre que Petrenko souligne habilement.

Mouvementé, rapide, le « Rondo Burleske » allegro assai est mené tambour battant en mode mineur comme il se doit. Sa rapidité époustouflante laisse l’auditeur pantois, entre un début à la trompette, une marche aux sonorités acides et presque vindicatives, souvent éclatées dans une polyphonie de plus en plus audacieuse même si quelques courts passages permettent un bref retour à la sérénité. Le genre d’écriture où Petrenko fait des merveilles avec les Berliner.

Enfin le final, cet « adagio » qui renoue avec les hauteurs du premier mouvement, est mené avec brio pour se terminer par une sorte de très douce extinction des sons, qui laisse silencieux quelques trop courtes secondes un public averti dont la qualité d’écoute est exemplaire.

Une de ces grandes soirées de la Philharmonie de Paris et peut-être une grande soirée tout simplement. Une de celles dont on se souvient longtemps où les génies se sont croisés pour notre plus grand bonheur.

Gustav Mahler – Symphonie n° 9 – Berliner Philharmoniker sous la direction de Kirill Petrenko.
Photos : © Ava du Parc / Cheeese