La quarante-sixième édition du Poitiers Films Festival aura lieu du 1er au 8 décembre prochain. Camille Sanz, sa déléguée générale, a accepté de nous accorder une interview pour parler de la manifestation.
Je travaillais déjà pour le Poitiers Films Festival car je faisais partie du comité de sélection. Quand je suis arrivée au Théâtre Auditorium de Poitiers, j’ai commencé par occuper des postes techniques. Et de fil en aiguille, j’ai évolué au sein de l’équipe ; on m’a confié la délégation générale du Poitiers Films Festival il y a trois ans. L’arrivée de Raphaëlle Girard n’a rien changé car elle s’intéresse beaucoup au cinéma et nous avons une très bonne relation.
Nous sélectionnons toujours une quarantaine de films que nous « dispatchons dans huit programmes qui doivent durer environ 1 heure 20 à 1 heure 30. Et nous nous efforçons de sélectionner un nombre équivalent de fictions, de films d’animation et de documentaires venant de zones géographiques aussi diverses que possible. Pour l’édition 2023, nous avons reçu 1400 courts-métrages rien que pour la sélection internationale (35 court métrages en compétition) et la catégorie So French (7 court métrages en compétition). Quant aux séances Doudou et Piou piou, comme nous accueillons les enfants à partir de deux ans, nous prévoyons une programmation spécifique avec uniquement des court métrages d’animation. Le comité de sélection ne manque pas de travail avec autant de films car cela atteste de la très bonne réputation du Poitiers Films Festival à l’international.
Nous les programmons systématiquement pour l’ouverture et pour la clôture du festival. Cette année, nous ouvrirons avec La vie de ma mère de Julien Carpentier (né en 1989), qui signe là son premier long-métrage, et nous fermerons avec La fille de son père de Erwan Leduc (né en 1977) dont c’est le deuxième long métrage. Nous programmons également des avant-premières en rapport avec le thème du Poitiers Films Festival. Cette année, le thème étant les monstres, nous diffuserons Rosalie de Stéphanie Di Giusto et L’homme d’argile de Anaïs Tellenne.
Pour l’édition à venir du Poitiers Films Festival, nous sommes entrés directement en contact avec les réalisateurs libanais dont les films seront diffusés dans le cadre du focus qui est consacré au Liban. Quant à Julie Gayet elle est la directrice d’un festival partenaire du Poitiers Films Festival et c’est elle qui nous a proposé de venir animer une master classe. En général, nous n’avons aucun soucis de ce côté-là et ça se passe très bien tant dans les master classes que dans les animations qui se déroulent pendant la manifestation.
Eh bien c’est une décision collégiale.Nous échangeons beaucoup en équipe et nous remontons sur deux ou trois ans pour voir quels thèmes sont récurrents sur cette période. Ainsi, il y a eu pas mal des films ou il y avait des personnages de monstres d’où le thème de la prochaine édition. Et en ce qui concerne les focus, nous remontons jusqu’à cinq ans en arrière. Comme il s’agit, dans le deuxième cas de rediffusions, c’est l’occasion pour ceux ou celles qui ne les auraient pas vus à leur sortie de les découvrir soit au TAP Castille soit au théâtre.
Je voudrais rappeler qu’il y a aussi deux ciné-concerts qui ont été programmés pendant le Poitiers Films Festival ; l’un et l’autre entrant dans le cadre du thème de l’année. Il s’agit de Robocop et de Shawn of the dead. Attention cependant, ces deux films sont interdites aux moins de 12 ans et les musiques qui accompagneront les films seront issus des genres pop, rock, électro.