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Benjamin Levy présente la saison 2024-2025 de l’Orchestre national de Cannes

par Yaël Hirsch
04.10.2024

C’est sous le signe du voyage, et avec de nombreuses interrogations sur l’orchestration, que le directeur musical de l’Orchestre national de Cannes, Benjamin Levy place cette saison 2024-2025 où Brahms côtoie Schönberg, mais aussi Tim Burton et Ibrahim Maalouf. Petit tour d’horizons nouveaux pour une année très prometteuse au Palais, comme aux Arlucs.

Vous avez toujours aimé nous faire voyager avec l’Orchestre national de Cannes. Mais cette saison semble, plus que jamais, placée sous le signe de l’itinérance et du voyage…

 

Nous avons la chance d’utiliser le même langage, quelle que soit la provenance de la musique. Il serait donc dommage de s’en priver. Si bien que la question du voyage et des influences peut devenir une thématique à part entière. L’année dernière, nous vous proposions de découvrir, avec la musique, l’Amérique et la Russie. Cette saison, nous nous penchons sur le sud, qui est une destination quasiment « naturelle » pour Cannes. Je cite, en introduction du programme, ce vers fascinant de Baudelaire : « La musique souvent me prend comme une mer !… »… Nous avons ici, en effet, une attirance pour ce qui se situe au-delà de notre mer. D’où la thématique du Sud : l’Italie, l’Espagne, beaucoup de musique méditerranéenne, le Concierto d’Aranjuez, Ibrahim Maalouf, un concert apéritif dédié à l’Espagne… Ces musiques établissent des ponts entre les époques, si bien que le voyage est aussi temporel. Par exemple, lorsque nous nous proposons de voyager «de Naples à Venise » avec la violoncelliste Anastasia Kobekina aux Arlucs, le 10 avril prochain, c’est une invitation à visiter l’Italie d’hier et d’aujourd’hui, de Monteverdi à Stravinsky. « Ou bien, les 14 et 17 novembre, le voyage que nous ferons avec « Les Chemins qui montent » parcourt plusieurs siècles de poésie arabe. Ce programme, avec la soprano Amel Brahim-Djeloull, met en miroir des musiques authentiquement méditerranéennes, traditionnelles avec des musiques qui s’apparentent plus à des « cartes postales » comme l’Ouverture de Djamileh de Bizet ou des extraits d’opéras orientalisants. Cela rassemble différentes visions, et cela a du sens dans une région comme la nôtre, marquée par d’importantes migrations.

 

Ces voyages sont également l’occasion pour le public et l’orchestre d’échapper à la forme très traditionnelle du concert avec ouverture concerto, symphonie…

 

Cette forme de concert a pu être un peu figée jusqu’à scléroser le répertoire. Mais c’est de moins en moins vrai. Nous avons fait tomber le frac, ouvert nos répertoires à d’autres influences et à des compositeurs et compositrices oublié.e.s comme Mel Bonis. Nous nous sommes également rappelé que tout n’est pas né avec le romantisme et, qu’au temps de Bach, toute la musique n’était pas écrite et qu’il était permis d’improviser. Cela étant dit, cela ne nous empêche pas du tout de donner à entendre beaucoup de Brahms, par exemple cette saison, avec deux concerts concentrés sur le double concerto pour violon et sur les trios…

 

Le concert du Nouvel an est également une tradition à Cannes, et cette année, enfin, vous nous emmenez réellement là où tout a commencé : à Vienne…

 

Oui, et c’est un plaisir de maintenir la tradition même si cette année ce n’est pas moi qui le dirige, mais Arie Van Beek. Évidemment la famille Strauss est un passage obligé, mais nous avons également pensé lui donner un petit tour français en commençant par de l’Offenbach. Pour les fêtes, nous donnerons également L’Étrange Noël de Monsieur Jack en ciné-concert au Grand Auditorium du Palais des Festivals, que je dirigerai. L’occasion pour les familles de vivre la féérie des fêtes en musique.

 

Parmi les invités inattendus et géniaux de cette saison, il y a le trompettiste Ibrahim Maalouf. Comment s’est faite la rencontre ?

 

C’est un musicien que j’admire pour la liberté incroyable avec laquelle il aborde les répertoires. Lors de notre concert, il jouera à la fois du classique et du jazz, et présentera l’une de ses compositions. Nous nous étions déjà croisés lors de l’émission de télévision qui avait suivi la clôture du 76e Festival de Cannes . Il jouait un morceau de Chaplin pour « Cannes chante le Cinéma »…

 

Quels autres solistes entendrons-nous à Cannes cette saison ?

 

Pour commencer, le 13 octobre, nous vous invitons à découvrir la violoniste, Noa Wildschut, et l’altiste soliste, Dana Zemtsov, dans la « Symphonie concertante» de Mozart et « Tzigane » de Ravel. Le pianiste François-Frédéric Guy donne un programme dédié à Brahms, le 6 décembre, et, le 28 juin, c’est le pianiste et compositeur franco-libanais Abdel Rahman El Bacha que le public cannois va apprendre à connaître.

 

Si nous posons quelque temps nos valises, l’autre fil rouge que vous nous proposez pour cette saison est l’orchestration… Pouvez-vous nous expliquer ?

 

L’art de l’orchestration est en effet au cœur de cette saison de l’Orchestre national de Cannes. Le désir est celui de montrer à quel point certains compositeurs maîtrisent cet art de faire parler cette merveilleuse machine qu’est un orchestre ; une machine qu’on peut utiliser de manière tellement variée ! Nous présenterons donc des pièces qui retracent l’histoire de l’orchestration et de la variation, et explorerons la manière dont les compositeurs se servent de cette richesse. Ce que j’aime dans la musique, et qui sous-tend souvent mes programmations, c’est de partager avec le public des pièces que j’adore, lui expliquer quelles couleurs merveilleuses on peut y trouver, et lui proposer de les aimer avec, nous, les musiciens… Ce sont ces couleurs que nous essayons d’exprimer, aussi bien dans des programmations plus populaires comme le ciné-concert que je vais diriger le 22 décembre – avec L’étrange Noël de M. Jack, d’après le film de Tim Burton, et la musique de Danny Elfmann – que dans des ouvertures, des concertos ou des quatuors avec orchestre comme celui de Schoenberg. Nous allons mettre en lumière comment Schoenberg, au début de sa carrière, travaillait l’orchestration. Nous montrerons également la réorchestration d’un concerto grosso de Haendel… C’est l’une des thématiques de la saison et un aspect important pour vraiment apprécier la musique, en la connaissant plus en détail, instrument par instrument.

 

Vous faites également entendre ces couleurs aux plus jeunes publics, avec des concerts pour bébés et une version de Pierre et le Loup. S’agit-il d’un focus particulier sur la jeunesse ?

 

La forme du concert doit s’adapter au jeune public. Lors des bébés concerts qui commencent dès 6 mois, et qui sont très prisés par les familles cannoises, nous jouons des pièces courtes, festives, parfois tendres, qui conviennent aux bébés. L’attention des plus petits est fugace, mais cela correspond aussi à ce que recherche un large public. C’est une bouffée d’oxygène pour les jeunes parents, souvent bloqués chez eux plusieurs années sous prétexte qu’ils doivent garder leurs tout petits. Lors de ces concerts, les enfants peuvent réagir et bouger. Il y a aussi un aspect social : ceux qui n’ont pas moyens peuvent payer une nounou pour venir seuls au concert ou peuvent venir avec leurs enfants ! Quant à Pierre et le Loup que nous jouons le matin et l’après-midi du 15 décembre après l’avoir joué deux fois devant des scolaires, c’est un classique. Il été joué de nombreuses fois par l’orchestre. Mais la proposition de cette année est unique grâce notamment au travail de l’illustrateur Paul Cox et à la présence du jeune récitant, Félix Barras. Pour conclure, il me semble que les concerts pour jeunes sont d’autant plus importants que la musique d’orchestre est de plus en plus absente des foyers. Il n’y a plus vraiment de place pour la musique orchestrale à la télévision et la « youtubisation » de la culture a un impact : les gens vont chercher ce qu’ils connaissent déjà et les algorithmes y concourent. À nous de prouver que la musique classique, ce n’est pas ennuyeux et ce n’est pas réservé aux « riches » ! C’est notre mission en tant que musiciens d’aller à la rencontre de ces gens, sinon les publics restent dans des niches culturelles. Et il y a une terrible imperméabilité des différentes strates composantes de la cité.

Visuel : © Yannick Perrin

 

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