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Au Festival international de piano de La Roque d’Anthéron, Florent Boffard présente Dai Fujikura

par Hannah Starman
08.08.2024

Comme chaque année, les journées des 7, 8 et 9 août à La Roque d’Anthéron sont consacrées à la musique contemporaine. Pour la 44ème édition du festival, le pianiste et musicologue Florent Boffard nous a fait découvrir deux compositeurs vivants : Dai Fujikura et Jörg Widmann. Il a également rendu hommage à l’explorateur de l’après-tonalité, Arnold Schönberg.

Répétition générale publique en présence de Dai Fujikura

 

Ce mercredi 7 août à 11h, l’auditorium du Centre Marcel Pagnol est bien rempli pour la répétition générale du programme qui sera joué le soir même à 18h30. Vêtu d’un t-shirt blanc et d’un jean, Dai Fujikura rejoint sur scène Florent Boffard qui vient de le présenter. Originaire d’Osaka, le compositeur japonais de 47 ans vit à Londres depuis l’âge de 15 ans et compte parmi les anciens élèves du compositeur britannique George Benjamin, l’auteur de l’opéra Picture a Day Like This, créé au Festival d’Aix-en-Provence en 2023. Cinéphile, Dai Fujikura voulait devenir compositeur de musique de film avant de découvrir Pierre Boulez, György Ligeti et Toru Takemitsu au Trinity College Of Music et s’orienter vers la musique classique contemporaine. Néanmoins, sa passion du cinéma joue un rôle majeur dans sa création. « Ma musique est cinématographique, il n’y a jamais trop de contraste pour moi », dit-il aux musiciens.

 

 

Dai Fujikura explique l’origine de sa composition Spring and Asura. Riku Onda, l’auteur du best-seller japonais Honeybees and Distant Thunder (2023), cherchait un compositeur pour écrire la pièce que les quatre finalistes joueraient pour au Concours international de piano de Yoshigae dans l’adaptation cinématographique du roman. Onda a jeté son dévolu sur Fujikura qui a écrit la pièce avec quatre cadences différentes. « J’ai suivi à la lettre la description de la musique dans le roman et j’avais imaginé l’acteur jouer les mesures initiales qui sont faciles … » Fujikura fait un mouvement des mains comme s’il tenait une caméra et la tourne du visage du pianiste Novak Defrance vers le public, « et quand le vrai piano commence, la caméra s’éloigne et le vrai pianiste remplace l’acteur. » Le pianiste qui a joué la bande originale du film Listen To The Universe (2019) n’était nul autre que Mao Fujita, le prodige japonais que nous aurons l’occasion d’entendre à La Roque d’Anthéron le 11 août.

 

La deuxième composition de Fujikura au programme est Hop pour clarinette, violoncelle et piano. Une fois de plus, le compositeur demande aux jeunes musiciens – Nina Reynaud à la clarinette, Robin de Talhouët au violoncelle et Novak Defrance – de fluidifier leur jeu, de saturer les couleurs, d’accentuer le contraste et de raccourcir le staccatto. « C’est comme Instagram. Vous ajoutez toujours un peu d’éclat avant de poster vos photos. Imaginez que vous mordez dans un beignet fourré. Je veux que la confiture en sorte. »

 

Il introduit sa prochaine pièce, Dawn Passacaglia pour violon, avec une autre image : « J’ai visualisé quelqu’un qui parle dans son sommeil, comme le font parfois les enfants, un bredouillement doux. » Il demande à la violoniste Sarah Jégou de jouer de manière « moins articulée, avec plus de rubato ». Moromoro, la dernière composition de Dai Fujikura de ce programme, est la juxtaposition d’une vidéo, réalisée par le peintre japonais Tomoya Yamaguchi, et de la musique pour piano de Fujikura. Admirant le bon timing du pianiste, Fujikura lui demande juste d’accentuer des accords : « J’aime quand le son est plus tranchant. »

 

 

Rencontre avec Dai Fujikura animée par Florent Boffard

 

A 16h30, la rencontre avec le compositeur japonais commence avec un extrait de son Impulse – Piano Concerto n 3. La discussion qui suit révèle un musicien aussi créatif qu’iconoclaste. Et surtout, un captivant conteur d’histoires. Avec modestie et autodérision, il se rappelle ses débuts comme compositeur. A 8 ans, ennuyé par ses répétitions, il a commencé à « adapter » les compositions de Haydn, Mozart, Beethoven à son goût. « Je coupais, éditais et modifiais ces grands compositeurs au grand dam de mon professeur de musique, très strict, à l’asiatique des années 1980. » Il se fait taper sur les doigts pour ne pas avoir respecté la partition. « Et c’est là », il raconte avec un sourire plein d’espièglerie, « que j’ai eu une idée géniale : j’écrirai toutes les notes que je veux, donc je jouerai toujours juste. » L’éclat de rire du public déjà acquis à ce compositeur désopilant.

 

 

A la question sur les sources de sa musique, Dai Fujikura proclame son admiration pour Pierre Boulez. Tout en précisant : « Je ne cherche pas mon inspiration dans la musique classique d’il y a 200 ans, même celle des plus grands. Ce n’est pas ma musique. » En revanche, il se passionne pour toutes les dimensions du son. « Le son est visuel, il a une couleur, mais au-delà de ça, il a une texture, un goût – le son est-il croustillant ?  Est-il fourré ? Quel est son arrière-goût ? – et une odeur. Par exemple, j’adore Brahms. Pour moi, et c’est un compliment, sa musique sent une librairie de livres anciens. » Nouvelle explosion de rires dans l’auditoire.

 

Pour finir, Dai Fujikura décrit son processus créatif : « L’interprète pour qui j’écris est ma famille et le dialogue avec lui est au cœur de mon travail. Ma musique n’existe pas tant que mes musiciens ne l’ont pas jouée. » Fujikura partage régulièrement sa musique par Zoom ou Skype avec les musiciens. « J’écris tous les jours, surtout après ces échanges et parfois même en direct avec un musicien. Je propose, on regarde la partition, il écoute, il joue, il propose autre chose, je regarde, etc. » Interrogé sur la liberté qu’il laisse aux futurs interprètes dans ses partitions, il répond : « J’ai appris avec l’âge que, face aux musiciens talentueux, plus je suis directif, plus je les restreins. Je préfère encourager les musiciens à interpréter mon œuvre à leur façon. » 

 

Le concert : Dai Fujikura, Gabriel Fauré, Leoš Janácek, Olivier Messiaen

 

Les musiciens, enrichis des recommandations du compositeur et le public, désormais familiarisé avec son approche et sa personnalité, se retrouvent à 18 heures pour le concert. Dans les différentes configurations de chambre, cinq jeunes musiciens interprètent les œuvres de Dai Fujikura, complétées par celles de Fauré, Janácek et Messiaen. Habituellement c’est le compositeur qui propose les œuvres d’autres compositeurs pour dialoguer avec les siennes, mais Florent Boffard nous explique que ce n’était pas le cas cette fois-ci : « Dai m’a dit qu’il valait mieux que ce soit moi qui fasse le choix, car ses connaissances des compositeurs classiques sont limitées. »

 

 

Dai Fujikura avait bien fait de déléguer la tâche à Florent Boffard car le choix des œuvres était parfait. Le concert ouvre avec le délicieusement frais et virtuose Spring and Asura, remarquablement interprété par Novak Defrance, ancien élève de Florent Boffard. Son interprétation bénéficierait d’un plus grand lâcher-prise encore, mais la présence du compositeur dans la salle (« Jouez comme vous jouez du Brahms. Vous n’êtes pas au concours, lâchez-vous ! », l’a-t-il encouragé pendant la répétition) n’est sans doute pas susceptible de détendre un jeune interprète, aussi curieux et audacieux soit-il.

 

Le programme enchaîne avec les 2e et 3e mouvements de la Sonate pour violon et piano n° 1, op. 13 de Gabriel Fauré. Composée en 1876, la pièce est créée une année plus tard par Marie Tayau au violon et Fauré au piano. Œuvre fraiche, joyeuse et pétrie d’espoir, la Sonate a été écrite pour exprimer la joie des fiançailles du compositeur avec la musicienne et peintre Marianne Viardot. L’interprétation de Sarah Jégou a été claire et lisible, mais on regrette une expressivité musicale trop en retrait et le manque d’enchantement, d’exaltation et d’ampleur que cette magnifique pièce exige. En revanche, Novak Defrance livre une interprétation enveloppante et pleine d’esprit, dégageant une profondeur et une générosité évoquant la dimension passionnelle de l’œuvre.

 

 

Hop pour clarinette, violoncelle et piano est une composition innovante et étonnante, écrite en 2019. Dès les premières mesures, la pièce met en dialogue, d’une part, le piano et d’autre part, la clarinette et le violoncelle. Parlant de sa pièce, Fujikura utilise l’image « des balles qui rebondissent, mais pas comme on s’y attend »; Les instruments rebondissent les uns contre les autres, fusionnent ou créent un scintillement calme, « comme le reflet du soleil dans un splendide lac suisse ».

 

Suivant les recommandations du compositeur, les musiciens ont accentué les contrastes, appuyé les crescendos et maintenu un équilibre correct entre les instruments pendant les onze minutes de la durée d’exécution. Le pianiste Novak Defrance semblait s’y attaquer avec plus d’abandon et le violoncelliste Robin de Talhouët y a mis de la couleur également. On aurait souhaité une clarinette plus chantante et entrainante, notamment dans les passages plus lyriques où Nina Reynaud ne semble pas atteindre la sonorité et l’amplitude nécessaires.

 

Fujikura a écrit Dwan Passacaglie pour soprano avec le texte de son librettiste Harry Ross. La pièce a été créée en 2017 à l’opéra de Tokyo par Sara Kobayashi. L’arrangement pour le violon, au programme de la soirée à La Roque d’Anthéron, a été interprété par Sarah Jégou. La pièce évoque la douceur d’un demi-sommeil, une parole enfuie, inconsciente et inarticulée, une tendresse protectrice et une joie fraîche, le regard d’un enfant, le sourire d’un dauphin et la cloche d’une bicyclette. Sarah Jégou en livre une interprétation trop rigoureuse et dépourvue de fantaisie qui permettrait l’expression de ces visions ondulantes aux contours inachevés qui émergent à la lisière de la conscience, comme le souvenir langoureux d’une enfance fantasque.

 

Le programme se poursuit dans le prolongement de cet univers féerique, avec les 2e et 3e mouvement de Pohádka pour violoncelle et piano de Leoš Janácek. Inspirée du poème « Le conte du tsar Berendeï » (1833) de Vassili Joukovski, Pohádka (Un conte) est une œuvre d’une durée d’exécution de dix minutes, composée en 1910, à la suite de la mort de sa fille ainée Olga de la fièvre typhoïde à l’âge de 21 ans. Après deux révisions, la version finale a été créée à Brno le 3 mars 1923. Plus qu’une œuvre programmatique, Pohádka est avant tout une série de méditations imprégnées de mélancolie et ponctuée de sursauts lumineux. L’œuvre figure dans les bandes originales de deux films : L’Insoutenable Légèreté de l’être (1988) et La Découverte du ciel (2001). Robin de Talhouët au violoncelle et Novak Defrance au piano semblent bien accordés et offrent une prestation équilibrée, avec les dialogues engageants entre les deux instruments et de beaux contrastes. Même si les passages lyriques bénéficieraient d’un son plus texturé et une projection plus importante du violoncelle.

 

Le 7e mouvement « Fouillis d’arcs-en-ciel, pour l’Ange qui annonce la fin du temps » du Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen est l’avant-dernier mouvement de cette œuvre écrite pour violon, violoncelle, clarinette et piano. Olivier Messiaen compose le Quatuor pendant son incarcération au Stalag VIII-A à Görlitz en 1940. Il sera créé devant un auditoire de 400 prisonniers au Stalag, le 15 janvier 1941, six mois avant la libération et le rapatriement du compositeur et de ses musiciens. Dans cette œuvre dérangeante, Messiaen joue avec la notion du temps et bouscule les structures rythmiques. Le 7e mouvement est puissant, contrasté et haut en couleurs. Le compositeur le décrit comme un passage dans l’irréel et « une compénétration giratoire de sons et couleurs surhumains ». Les jeunes musiciens nous offrent un beau moment de grâce, avec quelques splendides passages, notamment du violoncelle. Mais leur interprétation reste trop inégale pour brosser avec conviction un tableau apocalyptique.

 

 

Dai Fujikura raconte en riant la genèse de la dernière œuvre au programme, Moromoro pour vidéo et piano : « Tomoya Yamaguchi est peintre et je l’ai convaincu de faire la vidéo alors qu’il est trop technophobe pour à faire marcher la télécommande de sa télévision ». Le film projeté est une séquence d’images représentant l’eau sous ses différentes formes, accompagnée de sons électroniques dans lesquels le piano, joué en direct, est intégré. « Le plus grand défi de la pièce, précise Florent Boffard, est d’établir un équilibre sonore entre la vidéo et le piano et de suivre le rythme dicté par la bande son. » Novak Defrance termine cette course contre la montre de huit minutes dans les temps impartis, peut-être même un poil trop tôt, et semble s’imposer face à la bande son, mais on regrette qu’il n’ait pas opté pour un jeu plus mordant et plus finement sculpté.

 

La première journée de la série « Passer au présent » a été riche en rencontres et découvertes et les amateurs de la musique contemporaine se retrouveront le 8 août pour un programme dédié au compositeur, clarinettiste et chef d’orchestre allemand, Jörg Widmann.

Visuels : © Valentine Chaunvin