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Au Théâtre des Champs-Élysées Martha Argerich et Lahav Shani éblouissants dans un programme « américain » de Bartók et Dvořák

par Hannah Starman
02.10.2024

Ce 28 octobre, la légende du piano Martha Argerich, le talentueux chef israélien Lahav Shani et son Orchestre philharmonique de Rotterdam offrent au public parisien une soirée inoubliable de musique et d’amitié dans un programme riche et lumineux autour du thème de l’exil.

Un programme sous le signe de l’optimisme

 

L’auditoire du Théâtre des Champs-Élysées est rempli jusqu’au dernier strapontin pour cette soirée qui promet d’être mémorable. L’immense Martha Argerich y joue le Concerto pour piano n° 3 de  Béla Bartók, accompagnée par l’ Orchestre philharmonique de Rotterdam. Dirigée par son directeur musical Lahav Shani, pianiste et grand ami d’Argerich, la phalange néerlandaise nous livrera dans la deuxième partie une éclatante Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » de Dvořák.

 

L’Orchestre de Rotterdam sous la baguette de Shani Lahav ouvre la soirée avec Con Spirito, une composition joyeuse et exubérante du jeune compositeur néerlandais Joey Roukens (né en 1982). Dans les 12 minutes que nécessite son exécution, Con Spirito, nous entraîne dans un univers rythmé, jazzy, à la fois un hommage à John Adams et un clin d’œil à Leonard Bernstein. Dansant sur son pupitre, Shani crée d’emblée une ambiance enjouée et grisante que l’Orchestre de Rotterdam incarne avec un son ample et saturé, presque cinématographique.

 

 

Martha Argerich saisissante dans le Concerto pour piano n° 3 de Bartók

 

Martha Argerich entre en scène sous des applaudissements appuyés, salue avec le sourire ce public fidèle et dévoué. Elle s’installe au piano pour jouer le Concerto n° 3 qu’elle avait enregistré en 1998. Écrit en exil aux États-Unis en 1945 pour son épouse, la pianiste Ditta Pásztory, le Concerto n° 3 sera la dernière œuvre du compositeur pratiquement ruiné et gravement malade. Il compose son dernier concerto jusqu’à la fin de sa vie, épaulé par son fils, Peter, tout juste démobilisé, et son ami, l’altiste, violoniste et compositeur hongrois Tibor Serly. Vaincu par la leucémie, Béla Bartók s’éteint le 26 septembre 1945 à New York à l’âge de 64 ans.

 

Dans son dernier concerto, le plus structuré et le seul qu’il ne se destine pas à jouer, Bartók rend hommage à la nature et à la musique populaire hongroise et y cite des grands maîtres de la musique. Avec ses doigts agiles qui glissent sur le clavier sans le moindre effort apparent, Martha Argerich évoque le chant d’oiseaux et les vastes étendues et les paysages de la terre natale de Bartók, son piano en dialogue pétillant avec la petite harmonie.

 

 

Le deuxième mouvement, Adagio religioso ouvre sur un vibrant et émouvant hommage à Bach. Argerich restitue son ambiance nocturne et poétique avec sensibilité et en harmonie sereine avec un Orchestre de Rotterdam inspiré et impeccablement dirigé par Shani. Le rondo final, aux rythmes syncopés et aux couleurs incisives, déploie un son plus étoffé, avec plus de percussions. Sans atteindre l’intensité des œuvres antérieures, le final du Concerto n° 3 reste une belle déferlante bartókienne, somptueusement exécutée par Argerich, Shani et les Néerlandais, complices et en pleine forme.

 

Rappelée sur scène avec insistance, Martha Argerich offre aux spectateurs un délicieux bis: le Traumes Wirren (Troubles songes), le septième des Fantasiestücke op. 12 de Robert Schumann. Lahav Shani la rejoint au piano et les deux amis joueront encore un extrait de Ma mère l’Oye de Ravel à quatre mains. Pendant l’entracte, les spectateurs ne tarissent pas d’éloges pour cette incomparable artiste, vivace et rafraîchissante, telle une jeune fille devant son premier amour.

 

Shani et l’Orchestre de Rotterdam dans une triomphante et euphorisante Symphonie n° 9

 

 

Le programme se poursuit avec la Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » de Dvořák. Composée aux États-Unis en 1893 et créée dans l’année au Carnegie Hall par l’Orchestre philharmonique de New York, la Neuvième est la symphonie la plus célèbre du compositeur. Elle a été reprise à maintes reprises dans des génériques, des émissions et dans des films allant du Seigneur des anneaux à Underground d’Emir Kusturica, en passant par les films d’animation manga. Neil Armstrong en aurait même emporté un enregistrement audio lors de la mission Apollo 11 en 1969.

 

La Symphonie n° 9 a été commandée par le chef d’orchestre américain Theodore Thomas qui voulait une œuvre reflétant la musique et l’identité culturelle américaine.  Elle s’inspire ainsi de la musique des Indiens d’Amérique, notamment le scherzo qui évoque « une scène de fête dans Hiawatha pendant laquelle les Indiens dansent », comme le compositeur expliquera au New York Herald au moment de sa création.

 

L’œuvre sied à Lahav Shani et l’Orchestre de Rotterdam comme un gant : ample, coloré et majestueuse, elle évoque l’optimisme, la vitalité et la grandeur du peuple américain. À la fois Broadway, jazz et musique folklorique américaine, la Neuvième incarne tout ce que l’Amérique offre de plus grisant. L’interprétation de Shani et de l’Orchestre de Rotterdam n’aurait guère pu être plus juste, plus équilibrée ou plus tonique. À quelques semaines seulement des élections américaines les plus importantes de l’histoire, Shani et sa phalange nous offrent un moment de pur bonheur, porteur d’espoir et de foi. Ils en seront chaleureusement remerciés par un public enthousiaste.

 

 

 

 

 

Visuels : © Eduardus Lee