Dans un quartier bourgeois de la capitale irlandaise, le kidnapping d’un petit garçon va mettre à mal la communauté. Un thriller au twist final surprenant.
On sent maintenant venir le filon marketing éditorial. En librairie, vous la croisez partout, cette femme de ménage : La Femme de ménage, Les Secrets de la femme de ménage, La Femme de ménage voit tout et La Femme de ménage se marie. A se demander si elle prend le temps de faire le ménage… Cette tétralogie de Freida McFadden se vend en France comme des petits pains : écoulé à 630 000 exemplaires en France l’an dernier, le premier tome est un réel succès en librairie. Surfant sur le succès du thriller domestique (« Elle connaît vos secrets. Découvrez les siens » intrigue la tagline du livre), le livre a ouvert un filon, en attestent La Psy de la même Freida McFadden (elle aussi connaît vos secrets) ou encore ce Toutes ses fautes d’Andrea Mara, dont on retrouve en couverture la même identité graphique.
Marissa Irvine se rend au 14 Tudor Grove, Dublin, pour récupérer son fils Milo après une après-midi jeu qu’il a passé avec son ami Jacob. Mais la femme qui lui ouvre n’est pas la mère de Jacob, et assure ne pas avoir d’enfant. Où se trouve donc Milo et avec qui Marissa a-t-elle pu échanger par SMS pour organiser cet après-midi jeu ? Alors que l’enquête débute, tous les soupçons se portent sur la nounou de Jacob, Carrie, qu’on a vu attendre et récupérer Milo à la sortie des classes. Le roman alterne alors les points de vue : celui de Marissa, de la mère de Jacob et de la mère de Carrie.
Le roman se lit agréablement, et insiste bien sur l’horreur qui s’immisce au sein d’un foyer par l’intermédiaire de la nounou : « rien ne pouvait échapper à la personne qui vivait sous votre toit, à la personne à qui vous confiiez votre enfant. La personne qui passait des heures chez vous en votre absence. La personne qui avait accès à chaque pièce, chaque tiroir, chaque courrier, chaque centimètre carré de votre maison ». Si le roman s’ouvre tambour battant, Andrea Mara peine à maintenir le suspens sur une telle longueur (480 pages tout de même), multipliant les personnages tout en essayant de creuser leurs psychologies. Le twist final, bienvenue et difficile à prévoir, fait tout de même de Toutes ses fautes un agréable roman de plage.
Toutes ses fautes, Andrea MARA, traduit de l’anglais (Irlande) par Anna Durand, Mera Editions, Repris en Points, 480 pages, 9,90 €
Visuel : © Couverture du livre