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L’ode à la nuit parisienne d’Antoine de Baecque

par Paul Fourier
16.03.2025

L’ouvrage, paru aux Éditions du Seuil, offre un tour d’horizon très documenté des activités, des lieux et des stars de la nuit dans la capitale.

En introduction du livre, Antoine de Baecque se définit lui-même comme un individu n’ayant jamais fait la fête (ou presque) mais, un peu plus loin, il écrit : « Écrire la fête est un talent » et c’est à cet incontestable talent, doublé d’une plume brillante, que l’on doit le plaisir de nous faire dévorer Les nuits parisiennes (XVIIIe-XXIe siècles), publié aux Éditions du Seuil.

 

Débutant son quasi-récit exploratoire dans les fêtes royales et illuminations de l’ancien régime, ce sont moins les fêtes « institutionnelles » qui passionnent l’auteur que celles où toutes les formes de plaisirs se côtoient jeu, boisson, travestissement et sexe, dans les théâtres, les cabarets, les salles de bal, les guinguettes, les cafés-concerts, des lieux où les riches s’encanaillent et les pauvres profitent d’une manne dépensée à la faveur de la débauche.

 

Tous ces lieux sont stars d’une époque, l’Élysée Montmartre, l’Alcazar, le Pré Catelan, les folies Bergère, le Moulin Rouge mis à l’ordre du jour par Charles Zidler, le Flore puis, plus tard, chez Régine, le Palace ou les Bains-douches, tous endroits épisodiquement voués à la disparition ou à la résurrection.

Les boulevards offrent au XIXe siècle une gigantesque scène de déambulation à cette faune interlope.

Rigolboche, Yvette Guilbert et Nini Pattes-en-l’air

Chaque époque a sa (ses) danse(s), la polka, les galops déchaînés, l’impudique cancan, puis le jerk et, bien sûr le disco, et ses égéries comme cette Rigolboche qui « faire voir trente-six chandelles à la Morale ».

 

Offenbach résume une situation quand il fait dire « Je veux, moi, dans la capitale / Voir les divas qui font fureur / Voir la Patti dans Don Pasquale / Et Thérésa dans le Sapeur ! ».

Les petites femmes de Paris (un Paris assimilé par moments à une Babylone décadente ébaubissent le bourgeois, portent des noms exotiques, et les vedettes de Music-halls, Paulus, Yvette Guilbert, le pétomane Pujol ou Nini Pattes-en-l’air et son cancan lui font tourner la tête.

 

Du Palais royal à la Butte (« mamelle du monde » (où) le divertissement tète un lait érotique à l’énergie inégalée »), des boulevards à la rive gauche, de Montparnasse à Saint-Germain, chaque quartier de Paris (ou presque) a son heure de gloire.

De Baecque décrit en détail ce que l’on peut assimiler à une véritable chorégraphie des oiseaux de nuit, des « fêtards » souvent opposés au peuple travailleur qui se lève tôt. Ces noctambules prennent identités ou sobriquets, peuvent se faire « muscadins », « incroyables », « dandys », « zazous » ou « yéyés ».

 

Les festivités sont parfois politiques, comme les grandes fêtes révolutionnaires, ou, selon l’air du temps, subir l’opprobre des dirigeants, puis, tel le carnaval, connaître un retour en grâce.

Les fêtes Impériales succédant aux fêtes Royales, ces mêmes dirigeants sont, parfois, eux-mêmes les premiers acteurs de la vie nocturne. Ils peuvent, par tous les moyens, tenter de la régir, au risque de produire des effets pervers à l’inverse de ce qu’ils prônent.

« Allons, monsieur, assez dormi… »

De Baecque s’appuie autant sur les chroniques des « écrivains » (de Restif de La Bretonne à Éric Dahan), comme sur les illustrations des « imagiers » de la nuit.

La plupart des grands noms de l’art, de la littérature, les peintres, plus tard les gens de cinéma plongent dans ce chaudron.

Dans Paris la nuit (1924), Aragon écrit : « Allons, monsieur, assez dormi… Votre démon ? Il est parti, monsieur, en emportant votre corps ».

 

Entre les deux guerres, Paris se fait universaliste avec Joséphine Baker, le jazz et la revue nègre, Paris se fait progressiste avec les « garçonnes » des années folles, et les premiers clubs lesbiens.

De Baecque rappelle aussi que, pendant l’occupation, la fête continue et analyse les ressorts de cette incongruité. C’est l’époque où les « zazous » incarnent une forme de contre-culture face à la révolution nationale de Vichy.

À la sortie de la guerre, la nuit investit les cafés comme le Flore. Beauvoir et Gréco en sont les égéries, avant que la nuit « Nouvelle vague » n’emporte la jeunesse pré-soixante-huitarde.

 

Le vinyle autorise l’émergence des « discothèques » et les seventies en font de véritables institutions, d’abord sélect comme Castel et chez Régine, avant que le Palace fasse exploser les carcans et – disco aidant – devienne le haut lieu démocratique de la nuit homosexuelle.

 

Après cette dernière période faste, on a pronostiqué un « endormissement de Paris » en grande partie dû à la « boboïsation » de la capitale, mais les habitudes se renouvellent et l’énergie semble parfois émerger de la banlieue.

À la lumière du panorama qui nous est offert sur trois siècles), l’ouvrage montre, de fait, que la vie nocturne est aussi faite de bas, mais que les hauts ne sont jamais très loin.

L’auteur, de son aveu, étranger aux folies nocturnes, s’affirme au fil des pages comme un véritable militant de ces activités, souvent considérées comme coupables, et on se délecte du plaisir qu’il semble prendre à s’encanailler par les mots.

 

À faire l’éloge de ceux qui proclament « Ils ont le pouvoir, on a la nuit ! », Antoine de Baecque, de son écriture brillante qui permet de savourer cet ouvrage touffu et dense, tisse leurs plus belles lettres de noblesse à tous les oiseaux de nuit qui, à leur façon, ont contribué à la mythologie parisienne.

Que l’on soit studieux ou déluré, couche-tôt ou lève-tard, « Les nuits parisiennes (XVIIIe-XXIe siècles) » est un ouvrage à dévorer sans modération.

Visuels : Couverture du livre © Arthotek / La Collection ; Michel Giniès, Le Palace, 1979 © De Agostini