Les Editions Gallmeister ont la bonne idée, depuis quelques années, de publier à nouveau l’œuvre policière de James Crumley dans une nouvelle traduction signée Jacques Mailhos.
James Crumley, qui s’installa au milieu des années 1960 dans le Montana, convoque deux figures régulières tout au long de son œuvre : Milo Milodragovitch (Fausse piste, La Danse de l’ours, Les Serpents de la frontière et La Contrée finale) et C.W. Sughrue (Le Dernier baiser, Le Canard siffleur mexicain, Les Serpents de la frontière et Folie douce). Les Serpents de la frontière constitue donc le « cross-over » ultime entre les deux figures mythiques de Crumley.
On y suit Milo dans une bien fâcheuse posture, totalement désargenté, retrouver Sughrue au Texas. Chacun des deux a un plan précis : pour Milo, retrouver le banquier qui lui a volé son héritage ; pour Sughrue, mettre la main sur les « serpents de la frontière », la bande de Mexicains avec qui il a eu de sérieux déboires. A partir de là, Crumley fait du Crumley : intrigue tortueuse, alcool à gogo (les drogues ne sont pas en reste), description de la misère américaine. Disons-le tout de go : Les Serpents de la frontière est peut-être à réserver aux afficionados de l’œuvre de James Crumley, ceux déjà familiarisés avec les grands romans de l’auteur (La Danse de l’ours, Le Dernier baiser), car l’intrigue tourne un peu à vide.
Les Serpents de la frontière, James CRUMLEY, nouvelle traduction de l’américain par Jacques Mailhos, Editions Gallmeister, 432 pages, 11,90 €