Après une première édition en 2016, revoilà une version augmentée du Dictionnaire du cinéma japonais de Pascal-Alex Vincent.
Ce joli livre, facilement maniable, regroupe aujourd’hui 113 cinéastes japonais, après une première version de l’ouvrage présentée en 2016 et regroupant 101 cinéastes. Avec quelques illustrations centrales, le dictionnaire se penche sur l’âge d’or du cinéma japonais, de l’installation du cinéma parlant dans les années 1930 à la crise des studios des années 1970. Dans son avant-propos, Pascal-Alex Vincent rappelle à quel point le cinéma japonais fut méconnu en France alors que, dans les années 1950, le Japon produisait jusqu’à 500 films par an ! Il faudra attendre l’attribution de la Palme d’or à Rashômon de Kurosawa en 1951 et l’organisation d’une grande rétrospective japonaise en 1963 à la Cinémathèque française, voire même l’organisation d’une autre rétrospective à l’été 1991 au cinéma Max Linder Panorama, pour que le cinéma japonais pénètre véritablement les salles obscures françaises. Aujourd’hui, les éditeurs (comme Carlotta), les plateformes, les cinémas de quartier, les chaînes de télévision, etc. mettent régulièrement à l’honneur ce cinéma de grande qualité.
Le Dictionnaire du cinéma japonais en 113 cinéastes invite le lecteur et la lectrice à picorer. On retrouvera donc des cinéastes bien connus comme Akira Kurosawa, Yasujirô Ozu ou Kenji Mizoguchi. Mais aussi des réalisateurs méconnus… On apprendra également que l’un des films japonais le plus vus dans les salles françaises reste…L’Empire des sens d’Ôshima avec 1,7 million de spectateurs ! Le dictionnaire couvre tous les genres possibles, dont le cinéma de sabre (Kenji Misumi et sa saga Baby Cart), le cinéma de fantômes (Nobuo Nakagawa et son Histoire de fantômes japonais en 1959), le cinéma commercial (Torajirô Saitô, auteur de plus de deux-cents films), la comédie (Yasujirô Shimazu), etc. Pour l’avenir, espérons donc une version augmentée de ce dictionnaire qui élargirait ses bornes chronologiques.
Dictionnaire du cinéma japonais en 113 cinéastes, sous la direction de Pascal-Alex VINCENT, Carlotta, 345 pages, 20 €
Visuel : © Couverture du livre