« Bouillons bienfaisants » de Jennifer Hart-Smith : Bouillon de Cult(ure)

A l’opposé de la junk food, le bouillon aurait toute sa place. Là où la première est lourde, grasse et mauvaise pour le corps, le bouillon sauve de tout, « à commencer par les lendemains de fêtes, en passant par le post-partum jusqu’aux souvenirs émotionnels de convalescence teintée de bols fumants pour réanimer nos âmes fatiguées, esseulées ou désœuvrées ». Si l’introduction a quelques accents mystiques, l’auteure rappelle tout de même que ce livre « n’a pas vocation à soigner ». Et pour les plus sceptiques, Emilie Steinbach, docteur en biologie intégrative, neuroscientifique, nuance que « les bouillons peuvent permettre un apport supplémentaire de nutriments qui bénéficient à notre santé, mais seulement en complément d’une alimentation variée et équilibrée » et reconnaît que « quelques études suggèrent certains bienfaits liés à la consommation de bouillons. Ces études et informations sont issues de recherches peu nombreuses et quasiment jamais réalisées chez l’humain. »

Une cuisine de la lenteur

Après un intéressant volet historique sur les bouillons, à la fois approche de l’histoire, mais aussi approche géographique, Bouillons bienfaisants propose différentes recettes en fonction des besoins du cuisinier/de la cuisinière : post-partum, santé de l’intestin, sommeil, hormones, défenses immunitaires… L’avantage de ces recettes est qu’elles ne nécessitent pas un grand nombre d’ingrédients. On trouvera des recettes d’origine asiatique (bouillon de pattes de poulet, cacahuète, maïs ou encore bouillon de bœuf, façon pho), une harira marocaine réchauffante, un bouillon de têtes de poissons au safran, etc. Une riche gamme de recettes donc, dont le résultat est très bien photographié par Anaïs Boileau (ça ne s’invente pas !).