Récit d’un diagnostic, d’une maladie et d’une guérison, Sang neuf, très factuel, est l’autobiographie d’un rescapé.
Jean-Christophe Chauzy vient de quitter la capitale pour s’installer à Lyon. Nouveau départ pour une nouvelle vie. Mais son corps a toujours fait des siennes, lui qui a pendant des décennies fabriqué trois fois trop de plaquettes sanguines. Au début de l’année 2020, c’est la douche froide lors d’examens sanguins : la moelle osseuse « s’est épuisée, asséchée, fibrosée », bref, est devenue « improductive ». Le seul recours face à cette myélofibrose de niveau 3 ? La greffe de moelle osseuse, une opération fatigante, compliquée et risquée. Au printemps 2020, en plein confinement, Jean-Christophe Chauzy entre en chambre stérile en service d’hématologie.
En noir et blanc, parsemée de rouge, la bande dessinée est le récit des années d’épreuve depuis l’annonce de la maladie : du diagnostic à la guérison, en passant par la recherche du donneur, la greffe, l’angoisse, les questionnements… Heureusement pour lui, la sœur de Jean-Christophe Chauzy, Corinne, est 100 % compatible, une sœur qu’il ne cessera de remercier, mais dont il s’inquiétera également, au cas où la greffe ne prenne pas. Car Sang neuf n’est pas un récit nombriliste, ce sont surtout les questionnements d’un homme qui se retrouve malade et ajoute de la charge mentale à sa compagne « qui ne mérite pas ça » et inquiète ses parents tout en étant infiniment reconnaissant aux équipes médicales.
Sang neuf, Jean-Christophe CHAUZY, Casterman, 256 pages, 26,90 €