La première bande dessinée de Jeanne Kiviger se penche sur la solitude d’une jeune femme, désespérée de ne pas trouver l’amour.
Lola aimerait être comme tout le monde : en couple. Fille ou garçon, peu importe. Même la vision d’un film romantique, dans le cinéma où elle travaille, l’émeut profondément. Alors Lola sort, accompagne sa colloc Chloé avec son mec, s’inscrit sur les applis… Jusqu’au jour où elle est sélectionnée par Love Machine puisqu’elle compte parmi les « 20 000 célibataires les plus désespérés de France ». En six étapes, Muriel, coach lifestyle et relations chez Love Machine, lui propose de trouver définitivement l’amour grâce au pack « Love Expérience ». Travailler sur soi, sortir de chez soi, s’inscrire sur un site de rencontres, etc. Peu à peu, la pression se fait intense pour trouver le/la seul.e et unique.
Love Machine aborde un sujet délicat, déjà traité de façon académique et journalistique par Eva Illouz (Pourquoi l’amour fait mal. L’expérience amoureuse dans la modernité) ou par Julie Duportail (Dating Fatigue. Amours et solitudes dans les années (20)20). En imaginant la société Love Machine digne des GAFAM, Jeanne Kiviger invite à réfléchir sur notre docilité à suivre le dictat des applications. Si la fin manque d’originalité, les traits ronds et les couleurs roses prédominantes feront apprécier ce Love Machine aux adulescents que nous sommes.