Dans cette première œuvre publiée de la dessinatrice Takeliongawa, une jeune autrice de manga est confrontée son effacement programmé.
C’est un fait : tout le monde commet des erreurs. Même l’univers, notamment en ayant créé des humains qui ne sont pas censés exister, les fameux « inexistents ». Sof, un « rythmistis », sorte de démon, est chargé de superviser l’effacement de Tsugumi. Cette jeune autrice taiwanaise, créatrice d’un manga à succès, Demon Smile, n’aurait jamais dû exister… En tant que fan du manga, Sof va alors chercher à repousser l’effacement de Tsugumi, alors que celle-ci ne peut plus rester au soleil et que de petits événements de son passé s’effacent de la mémoire collective…
Fruit de la collaboration de la dessinatrice Takeliongawa et du scénariste Miki Makasu, Inexistents rappelle de nombreuses autres œuvres, dont le fameux Death Note, manga convoquant destin et divinité démoniaque. Il y a aussi quelque chose du Misery de Stephen King et des Contes des Mille et une nuits dans la volonté de Tsugumi de repousser son effacement en poursuivant à tout prix l’écriture de son manga. Alors que les dix premières pages paraissent brouillonnes (le dessin de Takeliongawa est parfois trop chargé), le récit gagne rapidement en clarté, posant les questions de la création et de la destinée, non sans humour.
Inexistents, Miki Makasu (scénario) et Takeliongawa (dessin), Glénat, 192 pages, 10,95 €
Visuel : © Couverture du manga