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BD

« Bobigny 1972 » de Carole Maurel et Marie Bardiaux-Vaïente : Un procès historique

par Julien Coquet
19.02.2024

Les deux autrices reprennent de façon fictionnée le procès de Bobigny de 1972 qui, quelques années plus tard, permit la dépénalisation de l’avortement.

En janvier 1972, un minable bandit est arrêté par la police : afin de réduire sa peine, il dénonce un avortement clandestin, celui réalisé par Marie-Claire Chevalier, femme qu’il a violée. A partir de là, la machine judiciaire s’enclenche : Marie-Claire n’est pas la seule à se retrouver sur le banc des accusés. S’y trouvent également sa mère, et deux autres femmes qui lui ont fourni une quelconque aide. Un procès qui pourrait rester tristement banal, puisque l’avortement est toujours interdit en France, bien que 300 000 avortements (la bande dessinée cite aussi le chiffre d’un million) aient lieu chaque année.

 

L’affaire devient médiatique et historique lorsque Gisèle Halimi, avocate déjà connue pour ses faits d’arme, prend la défense de Marie-Claire Chevalier. L’avocate décide de faire de l’affaire un procès historique, celui d’une législation misogyne (les femmes ne peuvent disposer de leur corps, et de leur vie de la manière dont elles veulent) et classiste (seules les femmes pauvres et de la classe moyenne sont poursuivies, tandis que des célébrités comme Catherine Deneuve ou Jeanne Moreau, signataires du « Manifeste des 343 », n’ont pas à être inquiétées). Le tribunal de Bobigny se transforme en théâtre tandis que des personnalités comme Delphine Seyrig, Jacques Monod (prix Nobel de médecine), Michel Rocard, Simone de Beauvoir défilent à la barre.

 

Le roman graphique revient habilement sur cette affaire qui permit la promulgation de la loi Veil en 1975. Les deux autrices livrent un récit fictionné où le chœur des femmes importe : on sent tout le poids de la solidarité entre celles-ci et l’entraide dont elles font preuve face à une loi injuste. Bobigny 1972 parvient également à susciter l’émotion face à la solitude d’une mère célibataire qui veut le meilleur pour sa fille, mère doublement horrifiée lorsqu’elle apprend que sa fille est enceinte à l’âge de 15 ans, et qu’elle fut victime de viol.

Bobigny 1972, Marie BARDIAUX-VAÏENTE (scénario) et Carole MAUREL (dessin), Glénat, 192 pages, 25 euros