Un château mystérieux, une cour aux rancœurs sourdes, des animaux à la présence rassurante. Magnifique mais cryptique.
En pleine nuit, une jeune femme court dans les bois, après s’être échappée d’un château. Accompagnée d’un bel oiseau bleu, Matilde, car tel est son nom, retourne en sa vaste demeure retrouver sa famille, dont sa sœur Teresa. Alors que les hommes se sont absentés plusieurs jours, partis chasser, Matilde et Teresa se retrouvent face à la rancœur de leur mère, et aux mots perfides d’une cousine.
Borja González, après Nuit couleur larme, revient avec Matilde et Teresa, « une fille totalement déconnectée de son époque, de sa réalité, voire d’elle-même ». L’ambiance de Bleu à la lumière du jour se révèle étrange, portée par le conte de fées et le roman gothique. L’auteur livre de magnifiques planches, particulièrement pour les scènes nocturnes. Mais les visages, dont les traits sont absents, ne facilitent pas à appréhender l’intrigue et les sauts temporels surprennent. Bref, on n’a pas compris grand-chose…
Bleu à la lumière du jour, Borja GONZALEZ, Dargaud, 184 pages, 21,50 €