Jusqu’au 12 novembre au Grand Palais éphémère, Paris Photo réunit 191 galeries et éditeurs au Grand Palais Éphémère. L’accent est mis sur les femmes, les livres, le digital et les nouveaux venus.
Cette édition 2023 est double, voire triple. A l’entrée du Grand Palais éphémère, le secteur principal regorge de grandes galeries et de trésors. Au fond du Grand Palais éphémère, vers la Tour Eiffel, le digital est à l’honneur et, dans les stands d’édition sur le Champ de Mars, ce sont les livres qui sont à l’honneur. Multiples sont également les prix : Ruinart, BMW makers, Leica et Estée Lauder.
Si le digital est très présent avec un secteur digital fort et varié (tirages, sculptures, NFT) sous la houlette de Nina Roehrs, le projet Paris Photo Online Viewing Rooms et des QR codes sur les murs de nombreuses galeries, les œuvres présentes physiquement sont très grandes, très colorées et très matérielles. Il y a bien sûr les grandes stars avec des galeries comme Polka, Fahey /Klein avec ses Agnès Varda, Diane Arbus ou Nan Goldin chez Fraenkel, mais l’on découvre aussi aussi les artistes de la galerie Lumière des Roses (Montreuil) ou les Ouka Leele de Rocio Santa Cruz (Barcelona). Notre coup de cœur ? Le saisissant Monde forclos de Laurent Montaron chez Anne-Sarah Bénichou. Les tendances sont à la photographie de villes, aux détournements post-surréalistes des corps, aux portraits « sapés » d’influence africaine et à certaines photos passéistes qui tentent de rendre l’atmosphère de tableaux de grands maîtres.
Il n’est pas rare de tourner tout autour d’une galerie à Paris Photo pour s’immerger dans une grande série : Jürgen Teller chez Suzanne Tarasieve, l’immersion dans le fresque de Pascal Convert chez RX&Slag, le fétichisme de la série de Tom Wilkins « My Tv girls » chez Chistian Berst et les Daido Moriyama chez Daniel Blau. Ce qui confère à l’expérience de Paris Photo un aspect quasiment « happening ».
Enfin, les femmes sont à l’honneur avec 300 photographes féminines sur 800 artistes représentées. Certaines sont fléchées par la sélection Elles X Paris Photo, qui attire notre attention vers les ficelles de Gabriele Stötzer, les collages de Grete Stern ou les silhouette rétro de Marie Bodson chez Sage. Mais le plus émouvant est quand la photo prend vie : la foule était compacte pour entendre l’artiste et activiste Lola Flash expliquer ses œuvres chez Jenkins Johnson.
Paris-Photo s’accompagne de plusieurs off, donc la 12e édition de Photo Saint-Germain jusqu’au 25 novembre et Photo Days.
visuels (c) YH