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« Maintenant qu’il y a de la lumière, prends une photo » : Shiraz Grinbaum expose à la P8 Gallery à Tel Aviv

par Nathalie Rozanes
12.09.2023

Pendant 15 ans, Shiraz Grinbaum a photographié son parent. Ceci constitue le corpus des images montrées à la P8 Gallery à Tel Aviv jusqu’au 14 octobre, à côté de son recueil de poèmes en prose L’index impossible.

 

Comme dans le film No Home Movie de Chantal Akerman de 2015, elle l’a instinctivement capturé jusqu’à ce qu’il disparaisse. Nous sommes invités à assister à une confrontation avec ce que signifie le fait que la deuxième génération d’un traumatisme spécifique devienne orpheline, avec ce qui reste.

Dans l’esprit de Deleuze, qui dit que seul un livre «pour» quelque chose est un bon livre, l’intérêt des photographies de Grinbaum, et c’est là que réside sa grande force, n’est pas seulement ce qu’elles dénoncent, mais l’acte d’amour, le rituel, qui consiste à faire quelque chose pour et avec son parent. Apprendre à laisser partir quelqu’un de la manière la plus douce qui soit, avec le calme de savoir qu’il a accompli quelque chose de magnifique. La beauté et la composition de ces images sont absolument bouleversantes.

Sur les photos, on voit Michael s’effacer. Bien sûr, nous sommes émus aux larmes, y a-t-il quelque chose de plus triste que la mort d’un être cher, mais nous percevons aussi que le parent et l’enfant se sont amusés ensemble à les prendre. C’est là que se trouve la lumière dans l’obscurité que Grinbaum nous montre. Les images sont remplies d’humour tendre et de plaisanteries. Il y a le plan où Michael se tient, tel un fantôme sombre avec un grand chapeau sous la lune. La silhouette évoque Leornard Cohen et peut-être plus particulièrement sa chanson «You want it darker» dans laquelle son enfant Adam, qui a également produit l’album en 2016, chante la liturgie hébraïque «Hineni, hineni I am ready my lord» en arrière-plan.

J’ai délibérément écrit à plusieurs reprises parent et non pas père ou mère et enfant plutôt que fille ou fils car le genre ne semble être le sujet dans aucun des trois projets mentionnés ci-dessus. Ceci est d’autant plus visible dans le travail de Grinbaum que le traumatisme spécifique dont il est question ici est précisément un traumatisme genré. Il s’agit du soldat masculin qui est revenu « comme quelqu’un d’autre » de la guerre de Kippour/Octobre. Une guerre qui s’est déroulée il y a exactement 50 ans. Un triste anniversaire marqué par des événements tels que cette exposition ou la sortie du  film Golda de Guy Nattiv. On pense aussi au documentaire Promised Lands réalisé par Susan Sontag déjà en 1974 ou le film Kippour d’Amos Gitai en 2000 ou encore au livre intime October, diary of war de Yoram Kupermintz publié également en 2000, particulièrement important pour Grinbaum pour son exposition. Elle le mentionne à plusieurs reprises. Le livre n’est malheureusement pas encore traduit de l’hébreu.

Shiraz Grinbaum, la photographe, a suivi son père comme s’il était une rockstar et qu’elle travaillait pour le magazine Rolling Stones, appareil photo autour du cou. Elle documente ses activités banales, les événements auxquels il assiste liés à l’armée, les vacances passées ensemble à Eilat et ses rendez-vous médicaux. Un jeu de rôle et un dialogue avec les années 1970 qui se déroulent ici à différents niveaux. La photographie en tant que forme, l’appareil photo utilisé ou les montages en vidéo qui évoquent le mouvement d’un projecteur de diapositives, l’esthétique : la texture – les prises de vue sont pour la plupart en noir et blanc et toutes en film 35 mm – mais aussi le pacifisme du projet. La devise « Faites l’amour, pas la guerre !» résonne dans chaque image, mais aussi la quête d’une spiritualité autre. Beaucoup de compositions et de chorégraphies s’inspirent des concepts bouddhistes de l’équilibre et des cinq éléments, nous poussant doucement à une compréhension de la vie et de la mort dans laquelle ce n’est qu’un au revoir pour l’instant et où ils se retrouveront. Quelque part peut-être dans une nouvelle constellation où il y aura une lumière différente, d’autres photos à prendre et une autre histoire à raconter.

 

P8 Gallery
Ha-Patish Street 1
Tel-Aviv Yafo
Israël

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