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La modernité chinoise s’empare du musée Guimet

par Laetitia Larralde
15.05.2024

En cette année placée sous le signe du dragon, pour les 60 ans des relations diplomatiques entre la France et la Chine, le musée Guimet met en avant deux artistes chinois ayant choisi de vivre et créer en France : T’ang Haywen et Jiang Qiong Er.

T’ang Haywen, le peintre de l’encre

 

En 2022, l’Etat attribue au  musée Guimet environ 600 œuvres et archives personnelles du peintre chinois T’ang Haywen issues d’un trafic d’œuvres d’art, faisant du musée l’un des principaux dépositaires de son héritage. Contemporain de Zao Wou-Ki et Chu Teh-Chun, eux aussi expatriés en France, T’ang Haywen reste plutôt méconnu dans son pays d’adoption malgré sa notoriété internationale. C’est pourquoi le musée Guimet a souhaité contribuer à sa reconnaissance en dévoilant à la fois ses œuvres et des pièces plus intimes, dessinant ainsi un portrait sensible de l’artiste.

 

A son arrivée à Paris en 1948, Tang Haywen abandonne vite ses études pour se consacrer à la peinture. Il rejoint l’Académie de la Grande Chaumière et une scène artistique parisienne pleine de vitalité. S’il se considère autodidacte, on reconnait cependant deux grandes influences dans son travail : l’art occidental, auquel il fait de nombreux clins d’œil dans ses peintures, et la calligraphie chinoise, apprise auprès de son grand-père. Très tôt, l’orient et l’occident se mélangent dans ses œuvres, tant au niveau de la technique utilisée que des couleurs. L’art chinois et l’art français se combinent pour former un langage qui lui est personnel, entre la calligraphie et le paysage, la figuration et la non-figuration.

 

Au fil de ses voyages, il continue ses recherches picturales qui prennent peu à peu la forme de diptyques où l’œuvre, divisée en deux formats verticaux, ne vit que dans la réunion de ses deux parties. Dans des formats toujours de taille modeste, ses peintures tendent de plus en plus vers l’exploration de la matière de l’encre et de l’eau. Les taches d’encre se diffusent sur le papier humide ou râpent la surface de leur noir profond, jouant entre le vide et le plein, le fluide et l’acéré. Par sa peinture, T’ang Haywen cherchait à réunir le monde tangible et le monde de la pensée, à unir deux concepts dans un grand tout, comme l’art chinois et l’art français ou la figuration et l’abstraction, dans son œuvre. Au travers de cette exposition, on constate surtout qu’il a su contenir l’univers dans une goutte d’encre.

 

Transformer le musée en porte sur la Chine

 

Sur la façade du musée redessinée par des alcôves de tulle rouge, des créatures étranges nous guettent depuis les fenêtres. Celles de la rotonde s’animent et nous devinons des êtres hybrides entre imaginaire et mythologie chinoise. Le musée Guimet a demandé à l’artiste et designer originaire de Shanghai Jiang Qiong Er de créer à la fois un écrin et une porte d’entrée vers ses collections d’art asiatique. L’artiste a donc investi le musée pour un an avec plusieurs installations monumentales reprenant les symboles et la mythologie de Chine.

 

Ses douze créatures hybrides, créées à l’aide de l’intelligence artificielle, symbolisent chacune une valeur nécessaire à l’harmonie entre les humains. Tantôt en sculptures troglodytes sur la façade, tantôt en statues de bronze douées de parole dans la bibliothèque, ce nouveau bestiaire du XXIème siècle parle de paix, d’inclusion, de nature, de liberté, de bravoure ou encore de temps et de sagesse.

 

Dans la rotonde, l’espace est transformé en cocon tapissé de briques de thé pu-er. Assis dans l’un des fauteuils enveloppants autour d’un jardin minéral, on se laisse envelopper de la délicate odeur du thé tout en regardant la lumière danser sur les pierres, accompagnée de bruits de la nature. Dans cette ambiance paisible, on se laisse aller à la rêverie, portés par les ailes du dragon. Le parcours sera complété fin mai par un grand tissage métallique tendu au-dessus de la terrasse du musée reprenant une écriture chinoise créée uniquement pour les femmes aujourd’hui disparue.

 

Dans cette année de coopération culturelle franco-chinoise, le musée Guimet sort des sentiers battus et nous permet de découvrir une certaine modernité chinoise qui s’ancre à la fois dans la tradition artistique chinoise et la française. Une démonstration fine de la beauté que peut porter le métissage.

T’ang Haywen, un peintre chinois à Paris (1927-1991)

Du 06 mars au 17 juin 2024

Gardiens du temps – Installations monumentales de Jiang Qiong Er

Du 27 avril 2024 au février 2025

Musée national des arts asiatiques – Guimet – Paris

 

Visuels :

0- Sans titre, 1988, encre sur papier Arches, MA 13252 © T’ang Haywen Archives © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

1-Portrait de T’ang Haywen au printemps 1991, photographie de Yonfan © Avec l’aimable autorisation de T’ang Haywen Archives

2-Sans titre, 1972, encre sur papier, MA 13344 © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

3- Sans titre, 1983 – 1984, gouache et aquarelle sur carton Kyro, MA 13243 © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024

4- Sans titre, 1955-1960, gouache sur papier Annonay, MA 13349 © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier © T’ang Haywen / ADAGP, Paris, 2024