Jusqu’au 4 novembre, le Centre Pompidou tient la promesse de se remplir de BD « à tous les étages ». Les petits et les fans d’Hugo Pratt circulent librement dans cette espace de « bulles », les touristes voient les collections permanentes dialoguer avec des planches et nous allons tous et toutes en apprendre plus sur l’histoire du 9ᵉ art avec l’exposition « Bande dessinée, 1964 – 2024 ».
En plein boom des JO de Paris, le Centre Pompidou fait le pari de mettre à l’honneur un art populaire. Et il tient sa promesse de vraiment mettre en valeur de la BD à tous les étages. Commençons « par le bas », donc, à l’espace en mezzanine de la galerie des enfants où Marion Fayolle propose aux petits visiteurs de se glisser dans trois tentes poétiques.
Si l’on grimpe d’un étage, à la BPI, complètement libre d’accès, c’est le grand Corto Maltese, le héros emblématique d’Hugo Pratt, qui est à l’honneur. Avis aux fans de ses pérégrinations !
Toujours en remontant, au 5ᵉ étage, dans les interstices qui séparent Georges Rouault de Francis Picabia, l’on découvre, à la place des œuvres sur papier traditionnelles, des planches d’Emmanuel Guibert ou Winsor McCay. Et l’on voit également des mises en perspective avec les œuvres des collections… L’évènement permet un dialogue entre des plasticiens et des bdistes. C’est le cas, par exemple, de Lorenzo Mattoti, que parfois l’on connaît moins et que le Fonds Hélène et Edouard Leclerc, partenaire de l’exposition, a déjà mis en valeur dans son espace d’exposition à Landerneau en Bretagne. Ses œuvres en face à face avec les peintures de Francis Bacon dissolvent la frontière entre la case du 9ᵉ art et la matière des beaux-arts…
Enfin, au sommet, aux côtés de l’exposition Giacometti, l’autre exposition temporaire du 6ᵉ étage est dédiée à une traversée de l’histoire moderne et contemporaine du médium… Elle s’intitule « Bande dessinée, 1964 – 2024 », propose un parti pris résolument thématique. Les publications comme Bazooka, Métal hurlant ou Hara Kiri sont à l’honneur avant qu’on avance vers la BD urbaine, littéraire, historique… Les belges et les mangas sont là, c’est foisonnant, il y a beaucoup de projections qui permettent d’observer le geste de création du dessinateur. Et même si vous connaissez bien le 9ᵉ art, vous partirez forcément avec de nouvelles idées de héros et héroïnes à suivre…
À voir donc, à tous les étages, en une ou en plusieurs fois, jusqu’au 4 novembre.
Visuel (c) Affiche, Fanny Michaëlis, 2024. Disponible à l’achat sur le site du Centre Pompidou.