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29.09.2023 → 07.01.2023

«Flower power»: le musée des impressionnismes fait parler les fleurs

par Elisa BARTHES
23.10.2023

En cette fin octobre, l’hiver a fait sa place : les feuilles jaunissent, la buée envahie nos carreaux, la brise nous glace jusqu’à l’os. Mais les fleurs résistent ! Avec l’exposition Flower power, le musée des impressionnismes met en avant cet élément de la flore, en interrogeant sa symbolique au fil des siècles. En collaboration avec la Kunsthalle München, des tableaux, des sculptures, des objets de décoration et des photographies sont exposés. Le tout créant un cocon floral, entouré par les mythiques jardins de Claude Monet.

Une douce lumière éclaire les salles du Musée des impressionnismes, alors qu’une multitude de couleurs a envahi les murs. Giverny n’a jamais été autant fleuri à cette saison ! Une impression monumentale de l’œuvre flowers d’Andy Warhol accueille le visiteur. Les tons roses et bleu clair, associé à un orange fluorescent, annoncent la couleur de l’exposition : la fleur sera déclinée sous toutes ses formes ! 

 

La fleur comme muse : un penchant commun pour les artistes, quelle que soit l’époque !  

Depuis des milliers d’années, la beauté et la complexité des fleurs inspirent les artistes d’horizons différents. Une empreinte que l’on retrouve tout particulièrement dans les récits mythologiques. L’exposition illustre cette idée avec plusieurs œuvres, dont la sculpture de Georges Frédéric Watts intitulée Clytie. Le regard vers le ciel, comme éprise d’un désespoir profond, la jeune Clytie subit le rejet de la part de celui qu’elle aime : le dieu du soleil Hélios. Elle se transforme ainsi en tournesol, se tournant vers le soleil à tout jamais.  

Une histoire pleine de poésie et de symbole, que l’on peut associer à poète emblématique : Charles Baudelaire. Une édition très ancienne de son recueil les fleurs du mal est exposée, aux côtés d’une peinture de Georges Rouault portant le même nom. Dans des tons plus lumineux, les impressionnantes roses d’Héliogabale de Lawrence Alma-Tandema, présentent les fleurs sous le prisme du romantisme. Ce tableau monumental représente un banquet, envahi par les pétales de roses : l’humain est au second plan, pendant que les fleurs volent la vedette !  

Un symbole d’engagement  

Bien que la fleur soit l’élément principal dans chacune des œuvres exposées, on retrouve une diversité de thèmes abordés. De la religion à la politique en passant par les sciences, le symbole floral à mille et une significations. Pour de nombreux artistes, c’est un moyen d’affirmer son engagement. Kapwani Kiwanga est une artiste canadienne, elle expose dans Flower power une œuvre intitulée the marias. Entouré de murs jaunes pétants, deux bouquets délicats en papier sont disposés. Ils font partie de la série des plantes de révolte, un travail de mémoire sur la condition des Noirs à l’époque coloniale, à travers les plantes qu’ils utilisaient.  

On retrouve aussi la série d’impressions de Walid Raad : better watching the clouds. Ces collages font sourire, c’est étonnant de retrouver la tête de François Mitterrand détourée et collée sur les tiges d’une plante ! C’est une façon humoristique de raconter l’histoire du Liban : l’artiste fait appel au langage universel des fleurs pour représenter les différents dirigeants et chefs de guerre qu’a connu le pays.  

L’essence même de l’exposition, par son titre, repose sur un engagement : le mouvement Flower power. Ces mots sont le slogan de l’épisode summer of love de 1967, lors duquel la fleur était un emblème de paix et d’amour, une réponse face à la violence, et le rêve d’une société nouvelle avec plus de justice. « Le cri de flower power résonne à travers le pays. Nous ne flétrirons pas. Que mille fleurs s’épanouissent » disait Abbie Hoffman, une militante phare du mouvement, en mai 1967. 

 

Dans cette exposition, les fleurs font rire, pleurer, et s’interroger sur notre passé et sur la société. Qui aurait cru qu’une simple plante pouvait en faire autant ? Pour découvrir les autres facettes de ces dames florales, rendez-vous à Giverny jusqu’au 7 janvier 2024 ! 

 

 

Au Musée des impressionnismes Giverny jusqu’au 7 janvier.

Informations et réservations

Visuel : ©Ecouen, musée national de la Renaissance. ECL20833