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Dans le cadre du festival PhotoEspaña 2023, le commissaire Alain Quemain a choisi de présenter une partie de l’œuvre photographique de l’artiste française ORLAN au premier étage du Circulo de bellas artes de la capitale espagnole.

Modèle d’un nouveau genre

La petite fille modèle Mireille Suzanne Francette Porte devenue femme décide de prendre le nom d’artiste ORLAN – en majuscules – pouvant faire songer au personnage sexuellement indéterminé du roman de Virginia Woolf, Orlando. L’accrochage madrilène nous la montre à ses débuts, photographiée en noir et blanc et filmée expérimentalement par le tenant du cinéma d’animation Julien Pappé, avec la collaboration de l’ami Amine (dans Apparition et gloire de Sainte ORLAN, 1986) ainsi que dans des collages infographiques récents aux teintes saturées appelés « self-hybridations » et une boucle vidéo en haute définition présentant l’actante et son double – et même son triple –, en écorchée(s) vive(s), le corps habillé de peinture ocre, se mouvant avec un extrême ralenti. En slow motion, si l’on préfère, la notion de « slow » ayant été un des thèmes de prédilection d’ORLAN.

Flashback : à partir des « corps-sculptures » des années soixante tels que la Tentative de sortir du cadre à visage découvert n° 3 (1966), dont on découvre un grand et beau tirage, ORLAN n’a cessé de brosser son autoportrait par divers moyens de production ou de reproduction et autant de modes de présentation ou de représentation : performance hic et nunc diffusée en direct ou sursise, déguisement, photomontage, retouche photographique ou à même le corps, etc. Elle s’est intéressée aux nouvelles techniques (appareillage prothétique, robotique, intelligence artificielle) sans se laisser fasciner par elles ; elle a montré son goût pour les cultures extra-européennes ; elle a provoqué ce qu’il faut et tiré profit de ses avantages ; elle a surtout cité, mimé, détourné les œuvres majeures de l’histoire de l’art, à commencer par les vierges baroques, hérétiques et érotiques. Son corps a été support plastique, mis en valeur, altéré par l’âge ou par la chirurgie dite « esthétique ». Par l’opération chirurgicale et par celle du saint esprit.

Donner son corps à l’art

ORLAN a envisagé de léguer son corps à un musée. Sans attendre qu’une éminente institution accepte cette proposition, elle a donné de sa personne pour la bonne cause – le féminisme, notamment – mais aussi a remis en cause les canons esthétiques en vigueur en occident – cf. ses pertinents propos sur le labret et sa relativisation de la beauté comme du sex-appeal suivant les endroits et les sociétés. Nul doute qu’elle ait été dans l’air du temps, qui fut jadis celui d’une Valie Export – le dispositif du Baiser de l’artiste (1977) d’ORLAN rappelle celui de Tapp und Tastkino (1968) de l’Autrichienne, des actionnistes viennois en général ou, chez nous, d’une Gina Pane (l’automutilation maso en moins) ou d’un Journiac (artiste transformiste). Sans parler des avatars photographiques de l’Américaine Cindy Sherman. Elle préfère l’expression d’art charnel à celle d’art corporel ou de body art. Elle reste singulière, par ses trouvailles, sa conception de l’art, ses idées sur le rôle de l’artiste. Par ailleurs, ORLAN a toujours soigné son look.

Pour ce qui est des œuvres accrochées au cercle des beaux-arts de Madrid, nous avons plus particulièrement été sensible au cliché du « corps-sculpture » ORLAN accouche d’elle-même (1970) – l’artiste étant par définition son propre créateur –, à son détournement (au sens littéral ou situationniste du terme) de l’huile de Courbet longtemps abritée des regards par Lacan dans son cabinet (de curiosités), aujourd’hui exposée à Orsay (pas encore sur facebook), L’Origine du monde, qui devient, pourvue d’un pénis et d’un autre intitulé, L’Origine de la guerre. Nous avons apprécié les « hybridations » (au sens de Guattari : Deleuze eût dit « rhizome »), inspirées des portraits de femmes de Picasso, la série Les Femmes qui pleurent sont en colère (2019). Distribués en polyptique, ces collages numériques au piqué remarquable et aux teintes saturées sonnent plus vrais que nature et, à la limite, plus plaisants que les originaux.

Visuel : Self-hybridation entre femmes (acte 2 : Les Femmes qui pleurent sont en colère n° 1)
© ORLAN 2019 Courtesy of RocioSantaCruz.