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Edgar Sarin au Grand Café de Saint-Nazaire

par Katia Bayer
10.01.2024

De mi-octobre à début janvier, le centre d’art contemporain le Grand Café situé à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a accueilli le travail de l’artiste marseillais Edgar Sarin  : « Objectif société (variations goldberg) ». L’exposition clôt une réflexion entamée au centre d’art contemporain Chanot à Clamart, en région parisienne, et poursuivie dans le cadre d’une résidence menée cette année par l’artiste à Saint-Nazaire.

Né à la fin des années 80, Edgar Sarin jongle entre pluralité de matériaux, économie de moyens, exploration hors les murs et réflexion sur le long terme. Le jour de notre visite, en pull et jeans blanc tacheté, il parle de son travail dans un restaurant méditerranéen, situé en face du Grand Café. Avec son petit air à la « Mathieu Amalric », il raconte son parcours entre le tarama et le plat principal. L’art n’était pas son premier choix. Il a opté pour des études d’ingénierie qui lui ont laissé un goût amer. Les rencontres avec le milieu de l’art lui ont fait changer de trajectoire. Aujourd’hui, il travaille différents matériaux : bois, charbon, pigment, vitrail, verre, argile, sable, brique, marbre, plâtre, craie, eau, cire d’abeille, … .

 

L’une de ses installations, une embarcation taillée à partir d’un marronnier nazairien a été testé ces derniers jours sur l’eau. Il y avait finalement trop de vent pour que l’expérience soit concluante. Mais la prochaine fois, la voile sera mise. Edgar veut d’ailleurs apprendre à naviguer. Un convive à table lui fait remarquer qu’il y a justement un centre nautique dans la région. Quand Sophie Legrandjacques, la commissaire de l’exposition et la directrice du Grand Café a demandé où était passé le bateau, on lui a répondu malicieusement : « Ben, il est dehors ! ».

 

Le Grand Café se trouve sur un rond-point dans le centre de Saint-Nazaire entouré de palmiers. Il est à dix minutes à pied de la plage sur laquelle on trouve les sculptures ludiques d’un pied, d’un pull-over et d’un système digestif, toutes trois signées par l’artiste Grégory Gicquel.

Ouverture vers l’extérieur

Le centre d’art est grand et lumineux. Ses larges fenêtres donnent directement sur la rue, permettant à tout un chacun de glisser un œil curieux à l’intérieur. Dans cet espace, Edgar Sarin recycle, imagine. Tous les soirs, pendant un mois, il récupère de l’eau permettant de peindre et de travailler. Avec une pointe d’humour, il dit : « Il faudrait la boire ! ». L’eau est bien là, dans un récipient et sans cette information, on pourrait penser qu’elle n’a aucun usage. Ce n’est pas ainsi que l’artiste envisage son travail. Ce matin, par exemple, il a ajouté un carré noir et une mèche de cheveux à deux de ses oeuvres. Après le déjeuner, il pose à la craie le nom d’une journaliste dans l’installation principale de la pièce du bas, la kaaba, une grande maison en terre, amenée à évoluer. En y pénétrant par une porte sur le côté, on est frappé d’instinct par l’obscurité qui y règne. Petit à petit, on se repère à l’intérieur grâce à un vitrail rouge rétroéclairé. A même le sol, se trouve un pack de bouteilles d’eau que l’artiste a posé là. Les visiteurs sont libres de se servir s’ils le souhaitent. Tout autour de la maison qui fait référence à la « maison sacrée édifiée pour les hommes au cœur de la Mecque », des peintures oscillent entre le jaune, le blanc, le rouge et le vert.

 

À l’étage, des rangées de chevaux aux corps massif et aux yeux vides rappellent les offrandes placées dans les tombeaux japonais. Aucun animal n’est identiques. Réalisés à la main, à partir de moules entreposés juste à côté, dans le cadre d’ateliers de médiation, ils seront conservés ou non selon une « sélection naturelle » dixit Edgar Sarin. Tout le monde s’y met, les enfants et la directrice du musée compris. Belle façon de sensibiliser le public au travail de l’artiste en résidence. L’étage où les chevaux se trouvent nous intéresse particulièrement par l’étendue de son espace, laissant le parquet, les murs blancs et la hauteur de plafond cohabiter avec la lumière du jour et les maisons environnantes. La balade est fluide entre les chevaux, des sacs pleins d’argile, un morceau de marbre  « Sans titre » et quelques peintures.

 

Edgar Sarin fonctionne à l’instinct. Il créé en improvisant. Il travaille avec des matériaux simples, peu onéreux et facilement accessibles qu’il insère dans l’espace qui lui est propre. Le brut devient précieux, l’économique s’expose, la création se mêle à la production. Son travail est politique : il remet en question le concept même de l’exposition qu’il conçoit comme un travail collectif et vivant et non comme un objet figé et stérile.

 

Ailleurs, dans l’exposition, un bateau sculpté abrite de la sciure de bois toute récente. Également en bois, une installation soutenue par des tiges en argent contient un trou brûlé qui a permis de cuire des merguez les jours de beau temps !

 

Plus tard dans la journée, on retrouve Edgar Sarin à la terrasse d’un café, non loin de la plage. Peut-être en pleine réflexion quant à sa prochaine virée en bateau, histoire de sortir l’art du musée, de s’accrocher à une nouvelle idée (la navigation en mer) et de confronter d’une manière plus inattendue les Nazairiens à son travail.

 

Katia Bayer