Ce matin, nous avons eu la chance de voir en avant-première la toute nouvelle exposition de l’Atelier des Lumières, qui a pour thème le personnage de bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo : Astérix.
La cérémonie d’ouverture débute par une intervention de Grégoire Monnier, directeur de Culturespaces Studio et fils du président Bruno Monnier. L’entreprise possède 13 sites à travers le monde, notamment à New York, Séoul, Hambourg, etc. Il y a quelques années, nous avons tous pu admirer La Nuit Étoilée grandeur nature. Désormais, la ligne éditoriale s’attaque à un monument du patrimoine français : la célèbre bande dessinée des irréductibles Gaulois.
Après un discours émouvant d’Anne Goscinny, fille de René Goscinny, durant lequel elle compare son expérience à celle de Mary Poppins, évoquant la scène où la nounou dessine un monde à la craie et y entraîne les enfants.
L’exposition elle-même est impressionnante en termes de logistique. Le travail de toute l’équipe de direction artistique, dirigée par Patrick Vuittenez, est à saluer. Nos yeux sont sollicités de toutes parts, l’action est constante, et on a véritablement l’impression d’entrer dans la bande dessinée : l’immersion est plus que réussie. Nous naviguons sur le bateau des pirates peureux, nous retrouvons dans les arènes de Rome, face à un Jules exaspéré. Le choix des images et le travail de l’animation nous permettent de revivre ces récits de voyages et de rébellions, mais aussi d’humour et d’aventure.
Le principal bémol réside dans la sur-stimulation provoquée par le défilé constant de dessins et d’actions. L’Atelier des Lumières était parfait pour se fondre dans des œuvres comme Les Nymphéas ou la Venise de la Renaissance, car ce sont des images fixes et apaisantes, où l’on a l’impression de faire naître l’action et de raconter une histoire. Mais lorsqu’il s’agit de s’immerger dans un décor déjà rempli d’action (et pas des moindres) et d’une histoire, on a simplement envie de s’asseoir et de profiter des dessins. Cet espace, idéal pour circuler, se transforme presque en salle de cinéma. On veut à la fois lire les bulles de BD, suivre la trame narrative, et pour cela, il faut rester assis, au risque de ressentir un léger vertige.
On recommande cependant cette expérience, qui reste un bel hommage à la bande dessinée française, qui ravira petits et grands.
Visuel : © Georgia Velasco