Alors que la 77e édition du Festival de Cannes se termine et que nous avons presque vu tous les films de la compétition. Le moment est venu de jouer à « qui aura la Palme 2024 ? »
Au lendemain de notre soirée Cult au Yacht Club avec Women For Sea, l’équipe de Cult.news à Cannes était presque réunie au complet sur la plage pour rendre compte de ses films et de ses moments « Cult ». L’occasion de répéter pour ce difficile jeu de la Palme.
Sauf quelques réalisations de (souvent jeunes) réalisatrices comme Agathe Riedinger, Coralie Fargeat ou Andrea Arnold) une grande partie des films de la compétition regardait avec nostalgie vers le passé. Un regard souvent très masculin et ancré dans le temps d’avant #metoo. On imagine et l’on souhaite que la Présidente Greta Gerwig sache emmener son jury dans le sens de l’Histoire pour que Cannes demeure un fenêtre sur le monde. Et pas un gentlemen’s club botoxé.
En ce sens donner la Palme d’or à Miguel Gomez et son Grand Tour qui évite la nostalgie et la carte postale serait intelligent. À moins que le Diamant Brut de Agathe Riedinger ne convainque le jury, au moins pour son prix du jury, donc. Pour la Palme, a priori, The Substance et Emilia Perez divisent trop pour régner. Mais Anora ainsi que All we imagine as light et Les graines du figuier sauvage (deux superbes surprises présentées tardivement) ont toutes leurs chances…
Le Prix d’interprétation masculine pourrait bien être remis à Iago Xavier (peut-être même avec son binôme Fábio Assunção dans le film Motel Destino de Karim Aïnouz), à Ben Whishaw (Limonov) ou à Ciprian Chiujdea, jeune et émouvant Adi des 3 kilomètres jusqu’à la fin du monde. Le rôle de Gary Oldman dans Parthenope peut aussi lui permettre de briguer le prix.
Le Prix d’interprétation féminine pourrait aller à l’héroïne de Diamant Brut, Malou Khebizi ou au duo diabolique formé par dans La jeune fille à l’aiguille de Magnus von Horn. Quant à Diane Kruger (The shrouds) et Demi Moore (La substance), elles peuvent créer de belles surprises…
Pour le Prix de la mise en scène, la compétition est terrible car c’est le point fort de la plupart des films présentés en compétition. Même avec son Megalopolis, Coppola y aurait droit, de même que Serebrennikov, Cronenberg ou Sorrentino, maîtres du genre. Mais Karim Aïnouz est surprenant et Miguel Gomez magistral.
Le Prix du scénario semble possible pour pour 3 kilomètres avant la fin du monde du réalisateur roumain, Emmanuel Pârvu.
Remise des prix ce samedi soir…