Le 18ème Festival FFA s’est achevé par la projection en avant-première de C’était mieux demain de Vinciane Millereau avec Didier Bourdon et Elza Ziberstein venu.e.s présenter le film. Un choix idéal qui clôture une édition au féminin.
Le Festival du Film francophone à Angoulême aime raconter l’histoire au présent. Dans la compétition cette année, le palmarès éclaire les ravages de notre actualité avec une guerre qui tournent au massacre humanitaire (Muganga, l’homme qui soigne), et la douleur invisible d’une femme qui disparaît sous le poids de sa charge mentale (Les enfants vont bien), en passant par le quotidien compliqué que partagent tous les exilés qui cherchent une place dans la vie (Promis le Ciel). Le jury comme le public ont pris le relais de Dominique Besnehard et Marie-France Brière, pour mettre en lumière ces trois films forts qui portent l’émotion et l’humanité au présent, à travers les femmes dans leur résistance, et les hommes qui les accompagnent.
Et comme un fil d’Arianne, le festival a démarré par La femme la plus riche du monde de Thierry Kliffa tentant de décrypter le mystère inspiré par la puissance d’une héritière, et se termine par un saut dans le temps pour zoomer sur la révolution des femmes. En écho à ces voix qui se perdent dans le présent, le film C’était mieux demain emporte dans un éclat de rires partagés, un final joyeux au féminin. La comédie satirique de Vinciane Millereau, en présence de l’équipe du film à Angoulême, a clôturé le Festival FFA 2025 avec légèreté et réflexion.
Intelligent, rythmé, et hilarant ! Dans une petite bourgade française où les codes sociaux sont aussi construits que le brushing démentiel d’Elza Zylberstein, tout est figé… sauf le temps ! De quoi défriser la moustache stylée de Didier Bourdon. Hélène et Michel propulsés 70 années plus tard dans une réalité parallèle, sont confrontés au choc de l’évolution. La réalisatrice traite avec humour la transformation révolutionnaire des rôles assignés à la femme et à l’homme sur ce qui peut être une vie entière, 70 ans. Et elle en profite pour projeter cette répercussion dans la construction des enfants qui vont forcément incarner le monde de demain. La brutalité du contraste est sans appel, c’est bien la technologie qui a permis de réviser le rapport des genres et de libérer les normes sociales. Et notamment la machine à laver le linge, qui a fait voler en éclat le cycle des tâches ménagères qui rythmaient si bien les privilèges de l’homme au quotidien. De quoi prendre conscience du « clash » intergénérationnel dans notre propre famille, mais aussi de réfléchir sur l’apport de la modernité dans le partage du pouvoir et des tâches dans une société sophistiquée. Sortie le 8 octobre 2025.
Valois de DIAMANT : « Les enfants vont bien » de Nathan Ambrosioni
Valois de MUSIQUE : Cyrille Aufort pour « Les invertueuses » de Chloé Aïcha Boro
Valois du SCÉNARIO : Erige Sehiri, Anna Ciennik et Malika Cécile Louati pour « Promis le ciel » de Erige Sehiri
Valois de l’ACTEUR : Isaach de Bankolé dans dans « Muganga – Celui qui soigne » de Marie-Hélène Roux
Valois de l’ACTRICE : Débora Lobe Naney dans « Promis le ciel » de Erige Sehiri
Mention spéciale du jury : Manoâ Varvat et Nina Birman pour « Les enfants vont bien » de Nathan Ambrosioni
Valois de la MISE EN SCÈNE : Erige Sehiri pour « Promis le ciel »
RENÉ LALOUX décerné au meilleur court métrage d’animation : « Les fleurs sauvages » de Rodolphe Saint-Gelais et Thierry Sirois
Le Valois du PUBLIC décerné par les votes du public à l’issue des séances, à « Muganga, celui qui soigne » de Marie-Hélène Roux
Le Valois des étudiants francophones : « Muganga, celui qui soigne » de Marie-Hélène Roux