Fabienne Godet dévoilera son nouveau long-métrage le 4 juin prochain avec Le Répondeur, adaptation du roman éponyme de Luc Blanvillain. Prix du public au Festival de Comédie de l’Alpe d’Huez 2025, le film met notamment la lumière sur Salif Cissé.
Baptiste (Salif Cissé) est un imitateur de talents qui peine à remplir les salles pour vivre de son art. Un soir, alors qu’il termine son spectacle, il est approché par Pierre Chozène (Denis Podalydès), écrivain de renom. Baptiste est alors loin de s’en douter, mais avec cette rencontre, sa vie prendra un tout nouveau tournant. L’écrivain, flegmatique et discret, a besoin de solitude pour se concentrer sur son nouveau roman. Mais entre les appels incessants de sa fille, de son ex-femme et de son éditeur, Pierre n’a plus une minute pour se consacrer à son projet. Il fait donc une proposition à Baptiste, son dernier espoir : se faire passer pour son répondeur. Un pari risqué, mais accepté par l’imitateur. Peu à peu, Baptiste se prend même trop au jeu et se permet d’improviser…
Si le scénario se prête facilement aux quiproquos, la metteuse en scène n’y va vraiment pas de main lourde. On est même un peu déçus de ne pas en avoir vu plus. Le potentiel comique était colossal, mais bizarrement, Fabienne Godet a choisi de ne pas capitaliser dessus… Dommage.
Côté casting, le duo Cissé-Podalydès fonctionne à merveille, et c’est justement une des raisons pour lesquelles on reste sur notre faim. On note aussi la présence d’Aure Atika dans le rôle de Clara, amante de Pierre, qui illumine l’écran à travers son charisme. Salif Cissé (découvert dans À l’abordage de Guillaume Brac) épate par son talent d’imitateur… jusqu’à ce que l’on apprenne que ses imitations sur scène (comme celle de SCH qui a unanimement séduit la salle de projection) ne sont en réalité rien de plus qu’un playback. Ici, le véritable talent d’imitateur est dû à Michaël Gregorio, qui a formé Salif Cissé. Sous ses conseils, et avec un peu de mixage, la voix de Podalydès est reproduite à l’identique.
Derrière ses airs de simple comédie, Le Répondeur parvient également à interroger sur notre manière d’interagir dans nos relations, notre besoin de solitude et notre hyperconnectivité. On rit, on questionne… mais on aurait aimé se lâcher.
Visuel : © Tandem