« La vie de château», un animé tendre et épatant

Une pupille de la nation débarque au Château de Versailles

Violette a 8 ans quand ses parents meurent dans une attaque terroriste. Elle est comme un petit hérisson blessé quand l’assistante sociale, Geneviève, l’emmène chez son oncle le patibulaire Régis qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Ce dernier doit s’occuper d’elle jusqu’à ce que les grands-parents de violette soient en mesure que l’accueillir dans le sud. C’est sans compter sans les fugues de la gamine qui trouve que son oncle sent mauvais et que son pavillon d’homme à tout faire au château de Versailles n’est pas adapté à une petite -fille. Jusqu’à ce que la magie d’une rencontre, ainsi que celle de la demeure de Louis XIV opère.

Poésie et attachements

Tout est à la fois original, intime et juste dans ce dessin animé tous publics qui évoque sans détour le deuil. Violette elle-même est une sacré nana, une vraie héroïne des temps modernes, qui n’a même pas l’air ringarde quand elle danse avec une perruque et qui force l’admiration. Tout en nuances, le personnage de Régis (avec la voix de Frédéric Pierrot) est à la fois brutal et sensible, blessé et plein de vie. Les amis sont aussi bien des souris qu’un garçon malin et même le fantôme de Louis XIV est de la partie (voix de Thierry Lhermite) dans cet animé qui multiplie les perspectives et qui joue de ses aplats pour saisir une jeune-femme en devenir. Et lorsque le rideau tombe sur l’opéra royal de notre émotion partagée, on se dit que le sort a réussi à passer au format long en nous laissant joyeusement sur une envie de plus de Vie de château. Un film au thème très dur qu’on pourra néanmoins conseiller à toutes et tous dès le plus jeune âge tant il est juste sur l’amour et la joie qui permettent de surmonter la mort et la séparation.