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Johnny got his gun, grand poème contre l’inhumanité de la guerre

par Olivia Leboyer
10.09.2024

Ce film emblématique contre l’atrocité de la guerre ressort, en version restaurée. Au-delà du message, essentiel, Dalton Trumbo livre une œuvre étrange, concentrée sur les sensations d’un jeune blessé coupé de tout (Grand prix du Jury, festival de Cannes, 1971). À découvrir.

Johnny got his gun, c’est d’abord un roman, publié en 1939 par Dalton Trumbo. Dans les années 1960, il rencontre Luis Bunuel au Mexique, et l’idée d’un film naît. C’est finalement Trumbo qui le réalise en 1971, portant à l’écran des visions, des cauchemars étonnants. Johnny (Timothy Bottoms), au visage si juvénile, s’en va-t-en guerre, candide et confiant. Il laisse sa jolie fiancée, pour un temps, croit-il. Autour de lui, les adultes qui savent un tout petit peu plus ce qu’est la guerre le regardent avec un pincement au cœur. Reviendra-t-il ? Le père de la jeune fille les laisse, la veille du départ, passer leur première nuit ensemble. Circonstances exceptionnelles.

Avec une grande brutalité, le film oscille entre ce passé tendre et duveteux, en couleurs, et un présent en noir et blanc, immuable et glacé : Johnny gît maintenant dans une petite pièce, amputé de ses quatre membres et d’une partie de son visage, sans aucune possibilité de communiquer. Pourtant, il a toute sa conscience et s’interroge sur cette séquestration inhumaine.

Le film progresse à coups de respirations brusques : par à-coups, Johnny rétablit une temporalité, comprend que des années se sont écoulées. Selon la douceur des mains de l’infirmière, il saisit certaines choses. A d’autres moments, porté par la peine immense et par la morphine, son esprit divague entre souvenirs éthérés, reconstruits ou rêveries fantasmées. Ainsi, une figure de Christ lui apparaît parfois, incarné par Donald Sutherland. Ou bien ce sont son ancien patron et sa fiancée qui grimacent et se déforment. Mais l’apparition la plus écrasante demeure celle de son père, aimé et redouté, dont il voulait tant se montrer digne. Taciturne, exigeant, il avait un sens de l’humour particulier, et l’enfant s’est longtemps senti moins aimé que sa canne à pêche.

Ce n’est même pas la mort qui guette Johnny, mais cet interminable corridor de solitude et d’impuissance. Un corps monstrueux, que personne ne veut plus voir. Dans son esprit révolté germe l’idée que ce calvaire ne peut pas rester ignoré. Même en bête de foire, il faudrait témoigner de l’horreur de la guerre. Comment faire ?

Poignant, le film nous touche par sa cruauté et par cette douceur diffuse qui baigne tout ce que l’esprit peut encore se représenter, enfermé en lui-même : « Si je ne peux plus rien avoir d’autre, j’aurai toujours Dieu et le soleil du matin » dit Johnny à un moment. Plus tard, c’est la mort qu’il réclame, lorsqu’il comprend que les hommes lâches ne peuvent plus rien pour lui.

Âpre, éprouvant, Johnny s’en va-t-en guerre montre comment les guerres abandonnent les fils, simples chairs à canon.

Johnny got his gun (Johnny s’en va-t-en-guerre) de Dalton Trumbo, Etats-Unis, 1h52, 1971, avec Timothy Bottoms, Kathy Fields, Donald Sutherland, Marsha Hunt, version restaurée (nouvelle copie 4K par Gaumont), Malavida, sortie le 11 septembre 2024.