Le premier long-métrage de Léo Fontaine, «Jeunesse mon amour » réunit sept jeunes adultes dans une maison à la campagne où ils saluent leurs années d’adolescence. Un film plein d’énergies porté par sa troupe et un travail magnifique de l’image.
“Dim” (alias Dimitri Decaux) invite une dernière fois ses meilleurs amis d’adolescence dans la maison que ses parents vont finalement vendre pour s’installer définitivement au bord de la mer. Ils et elles ont désormais 25 ans, vivent dans plusieurs villes de France, gagnent leur vie et certain.e.s sont même en couple. Lila, Matt, Elio, Alban, Mami, Mélo et Elio sont réunis autour pour un barbecue, une soirée comme dans le bon vieux temps et une promenade en forêt qui ramènent tous les souvenirs de l’adolescence. Évidemment, il s’agit en même temps un au-revoir assez adulte à cette période.
Léo Fontaine qu’on a remarqué à travers divers courts-métrages, notamment cette année au Festival de Clermont-Ferrand dans un film engagé sur une infirmière qui se lève encore plus tôt que d’habitude pour aller voir son fils en prison, Qu’importe la distance. Son premier long-métrage, Jeunesse mon amour, emprunte à Harmony Korine son énergie, à Olivier Assayas son sens du drame et joue à fond sur l’effet de troupe. Refusant l’unité de lieu et donc la tragédie, Léo Fontaine a réuni autour de 40 pages de scénario sur un tournage resserré dans le temps et l’espace, construit son film autour d’une troupe de comédiens excellents.Les dialogues sont directs et justes, les images plus symboliques à la fois travaillées et justifiées (la scène de fête ou bien les duos amoureux s’étirent avec beaucoup de poésie). Et les images sont comme traversées et travaillées par le travail sur la musique qui est à la fois brute et enveloppante.
Jeunesse mon amour est également un premier film, qui donne envie de suivre chacun de ses acteurs, non seulement Manon Bresch, qu’on a découverte dans Plus Belle la vie et qui a joué dans Voleuse de Mélanie Laurent, mais aussi la lumineuse Inas Chanti qu’on a pu voir dans Playlist de Nine Attico ou le très juste Victor Bonnel qu’on a croisé dans la Nuée de Just Philippot. Un casting à suivre, donc, aussi bien que le réalisateur du film, hypertalentueux.
Jeunesse, mon amour – Bande-annonce from Wayna Pitch on Vimeo.
Jeunesse mon amour, de Léo FONTAINE, avec Yves-Batek MENDY, Manon BRESCH, Inas CHANTI, Matthieu LUCCI, Clémence BOISNARD, Dimitri DECAUX, Victor BONNEL, et la participation exceptionnelle de Johan HELDENBERGH, France – Drame – 2024 – 71 min.
visuel(c) Wayna Pitch