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Jehnny Beth et Iris Chassaigne nous parlent de leur court-métrage : « Stranger »

par Yaël Hirsch
le 22.06.2023

Alors que Jehnny Beth fait un DJ set vendredi 23 juin sur le rooftop du Champs-Elysées Film Festival, nous avons la chance de la rencontrer avec la scénariste Iris Chassaigne lors de la projection de leur fable musicale, le court « Stranger » à la Semaine de la Critique. Retour sur une interview cannoise.

Un court hybride à la Semaine de la Critique

Connue comme musicienne, notamment au sein du groupe anglais Savages, Jehnny Beth était à Cannes pour deux films : Anatomie d’une chute, la palme d’or (lire notre critique) dans lequel elle joue. Et également son propre court métrage inclassable entre fable musicale et expérience existentielle : Stranger. Issu de sa musique, Stranger est né de la rencontre avec la comédienne Agathe Rouselle et a été également co-écrit par Alexandra Dezzi et Iris Chassaigne.

D’où vient le titre du film ?

 Jehnny Beth : Stranger s’appuie sur le rythme des battements du coeur; il raconte l’histoire d’une jeune femme qui n’a pas été amoureuse depuis des mois et qui est bouleversée par une rencontre.
Iris Chassaigne : Stranger parle de la vie d’ailleurs, mais aussi de se sentir étranger dans un monde étrange.

Pouvez-vous nous parler de la forme ?

JB : Stranger n’est pas une comédie musicale et nous voulions éviter le passage obligé du clip pour inventer autre chose, autre chose qu’une image qui serve la musique. Le clip a trop peu de nuances, c’est ennuyeux. Nous avons voulu faire de la musique une composante de la mise en scène. Au contraire du clip dans notre film, parfois, l’image est dissonante par rapport à la musique. Et cela permet d’écouter la musique différemment en créant des contrastes. Nous avons voulu proposer un montage très « cut » sur une musique très énergique.

IC : Cette forme est rendue intéressante par personnage interprété par Jehnny qui est dirigée et s’auto-dirige vraiment comme un personnage et non Jehnny Beth dans son clip.

Comment est-ce d’écrire un film à 4 ?

JB: Les choses se sont faites progressivement. Agathe et moi avons eu l’idée, puis j’ai demandé à l’auteure et rappeuse Alexandra Dezzi de nous rejoindre et Iris est arrivée un peu après. A chaque étape, nous avons pu requestionner le scénario. A un moment, nous avons repris toute la scène d’ouverture…

IC: Quand je suis arrivée, un scénario existait, elles l’avaient écrit à 3. Il avait déjà tous les éléments mais Jehnny m’a laissé carte blanche pour proposer des changements. Nous avions déjà les décors qui ont pu me donner des idées de réécriture. C’était très riche de pouvoir reprendre les scénarios en ayant déjà des éléments devant les yeux. Nous pouvions même essayer en direct des scènes avant de les réécrire, ce qui est rare.
JB : Et faire ce ping-pong général a permis d’aller vite. Et après deux ans d’écriture, j’avais envie de faire quelque chose de galvanisant dans cette énergie-là.

La géométrie joue un rôle très important dans le film. Pouvez-vous en parler?

JB : Il y a en effet des échappées permanentes, qui donnent l’impression d’aller vers la liberté…Cela colle au scénario et à l’idée de ce personnage étrange et étranger.
IC : Le décadrage me plaît beaucoup. Dans ce décor qui a un côté un peu hostile, nous nous demandions comment les personnages allaient habiter  le cadre, comment ils allaient l’utiliser pour se déplacer.

Quelle trajectoire souhaitez-vous au film?

JB : C’est génial d’être là et de pouvoir le montrer à la Semaine de la Critique. J’aimerais aussi sortir les musiques, donc la question de la relation du film à la musique est toujours au cœur de la démarche.
IC : Et nous aimerions bien projeter Stranger dans d’autres festivals. Comme c’est un objet hybride et innovant, il est passionnant de se demander où est-ce qu’il peut être vu ? Et il y a plein de possibilités.

visuel : (c) affiche