« Elio » : Un Astrokid incompris en quête des étoiles

Le nouveau film d’animation signé Pixar, Elio, sort en salles le 18 juin. Dirigé par le trio Domee Shi, Adrian Molina et Madeline Sharafian, il nous embarque aux côtés d’un jeune passionné d’espace pour explorer l’univers dans toute son étendue. On a rêvé avec lui !

Une évasion spatiale

Elio Solis, 11 ans, est un garçon en décalage avec les autres. Passionné par l’espace, il rêve d’un ailleurs où il se sentirait enfin à sa place. Orphelin, il vit avec sa tante, scientifique militaire, qui peine à comprendre sa sensibilité. Lorsqu’il intercepte un signal extraterrestre sur le lieu de travail de sa tutrice, Elio répond et se retrouve téléporté dans le Communiverse, une sorte d’assemblée galactique où il est, à tort, pris pour l’ambassadeur de l’humanité.

Cette aventure devient aussi la nôtre. Elio nous embarque, presque malgré nous, dans son univers, et l’on devient complices de ce petit rêveur si attachant. L’immersion est totale, et son enthousiasme enfantin est contagieux.

L’animation, d’une grande richesse, nous émerveille autant que lui face au Communiverse, ce monde utopique peuplé de formes, de couleurs et d’énergies inattendues. On rêve de glisser sur les vagues irisées des toilettes, comme sur un toboggan cosmique. De désactiver la gravité pour se laisser porter dans l’air spatial, légers comme des plumes. Dans cet espace hors du temps, tout semble possible et l’on comprend mieux le désir d’Elio de quitter la Terre.

Le Communiverse : un lieu qui fait parler les différences

Comme beaucoup peut-être, en ces temps politiques troublés, Elio a le mal de Terre. Il est pessimiste, en perte de repères. Il ne trouve plus sa place ici-bas, et c’est comme si la vie sur Terre ne valait plus la peine d’être vécue. On peut le comprendre. Sa sensibilité le rend différent, et sa tante, Tía Olga, fait de son mieux pour canaliser cette énergie débordante.

Débordée, elle aussi, par son nouveau rôle de tutrice, qu’elle n’a pas choisi, elle tente tant bien que mal de jongler entre éducation et responsabilités militaires. La parentalité est une nouveauté pour elle, un terrain fragile. Elle renonce même à son rêve de devenir astronaute pour s’occuper d’Elio, mais cela ne semble satisfaire ni l’un ni l’autre. Lui n’a pas d’ami et préfère se tourner vers l’espace, vers l’inconnu, vers cette grande question qui fascine l’humanité depuis toujours : « Sommes-nous seuls ? »

La découverte du Communiverse n’est pas seulement celle d’un monde utopique où tout semble possible. C’est aussi celle d’un lieu d’harmonie, où les espèces cohabitent sans heurts. Une société dans laquelle Elio, désigné à tort comme « l’ambassadeur de la Terre », cherche à s’intégrer. Ici, les différences ne sont ni moquées ni effacées : elles sont célébrées. Cette assemblée intergalactique défend des valeurs comme la tolérance, l’écoute et la paix, des idéaux qui, sur notre planète, peinent parfois à s’imposer.

Le Communiverse, avec sa diversité d’êtres et d’idées, devient alors un espace d’espoir, un refuge possible pour tous ceux qui ne se sentent pas à leur place. Aux côtés d’Elio, on partage cette odyssée pleine de bienveillance, et l’on retrouve, peut-être, un peu d’optimisme perdu.

Une intrigue classique, mais avec un beau message

Ce film d’animation signé Pixar ne manque pas de nous faire voyager, petits comme grands. Il réussit même à nous tirer une larme par moments, tant Elio est un jeune garçon touchant, capable de nous transmettre chacune de ses émotions. On le voit rêver, briller, chuter, et ça fonctionne : on est emporté dans cette tornade émotionnelle.

Pourtant, on s’y attend. L’intrigue suit un schéma assez classique et prend peu de risques. Lorsque le Communiverse est menacé par les Hylurgs, Elio se porte volontaire pour le sauver et se rendre digne d’y vivre, d’y appartenir, et de représenter la Terre.

À travers cette odyssée, on fait la rencontre de Glordon, un jeune Hylurg et tout premier ami d’Elio. Lui qui peinait à se lier d’amitié avec ses pairs, trouve en Glordon, créature un peu marginale elle aussi, un refuge, un compagnon fidèle, une véritable safe place. Le personnage est particulièrement attachant : cette sorte de chenille-ver de terre sans yeux, aux dents pointues, a pourtant quelque chose d’adorable. Est-ce son apparence, ou simplement sa personnalité ?

Elio est un film qui parlera à tous ceux qui, un jour, se sont sentis seuls, incompris, ou mis de côté. À ceux qui connaissent ce spleen doux-amer de ne pas trouver leur place, ni sur Terre, ni ailleurs. Il en fera voyager plus d’un, grâce à une animation réussie et visuellement délicieuse : une palette de couleurs spatiales allant du bleu profond aux rouges brûlants, jusqu’à des teintes plus vives et arc-en-ciel. Une véritable expérience sensorielle.

Rendez-vous au Communiverse à partir du 18 juin au cinéma !