En cette 7e journée de compétition au 77e Festival du Film de Cannes, l’effervescence commençait doucement à se calmer. Si les films de la compétition : Parthenope et Marcello Mio ont été décevants, des pépites ont pu être trouvées, notamment à la Semaine de la Critique.
À 17h30, nous nous attendions à communier autour du regretté Marcello Mastroianni avec les cinéphiles aux très anciens souvenirs cannois. Le pitch du film de Christophe Honoré en compétition faisait envie : Chiara Mastroianni se prend pour son père, dans une comédie un peu hystérique qui lève le voile sur tout un clan. Avec en bonus une Catherine Deneuve plus virevoltante que jamais. Mais dès la première scène qui est un remake de la fameuse scène de la fontaine de Trevi, c’est patatras. La pauvre Chiara n’en peut mais et Honoré a beau s’escrimer à la faire agir comme une adolescente en crise, le temps a passé et ce n’est pas ce film bavard et ampoulé qui nous rendra papa Marcello.
Dans Parthénope, 2h16 de film attendu en compétition, Paolo Sorrentino continue à creuser ses origines napolitaines. La ravissante Celeste Dalla Porta a beau éclore en Stefania Sandrelli, même avec Gary Oldman, le film est trop gratuitement nostalgique pour nous émouvoir. Et la femme libre tous seins dehors peut parfois lasser un peu, malgré la beauté de la mise en scène.
Dans une ambiance oscillant entre drame et comédie, Alain Guiraudie nous emmène sur des chemins de forêt où meurtre, alcool et amours cachées s’entremêlent. Un film hautement réjouissant avec une savoureuse troupe d’acteurs (Félix Kysyl, Catehrine Frot, Jacques Develay, Jean-Baptiste Durand…). À ne pas rater à sa sortie en salles.
Le réalisateur américain est allé à la rencontre de l’iconique Président du Brésil, ce qui nous donne un documentaire de facture classique. C’est aussi l’occasion de se rappeler quelques faits géopolitiques majeurs et de souffler une nouvelle fois sur les images de Lula battant Bolsonaro sur le fil à le dernière élection. Une alerte passée en attendant la prochaine.
Durant un poil trop pour son propre bien, ce film brésilien d’un réalisateur nouveau venu a cependant pour lui sa mise en scène très juste, n’éludant pas la dureté de la vie des gays marginaux à Sao Paulo, sans noircir à outrance.
Le collectif 50/50, association crée en 2018 pour promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité sexuelle et de genre dans le cinéma et l’audiovisuel faisait une vraie fête, avec un mix de la petite arvine et un mot rapide au moment de l’apéritif sur la plage Nomade. Un moment de pause dans une lutte constante pour une cause qui avance doucement.