En cet fin de week-end, le rythme des projections continue à aller bon train et l’équipe saute de salle en salle.
Par Geoffrey Navabian et Paul Fourier
On commence la journée avec une interview menée… sur un bateau ! Avec comme interlocuteur le Directeur artistique du Groupe Ouest, FilmLab situé en Bretagne destiné à aider à avancer les scénaristes de France et d’Europe. L’occasion d’évoquer la manière dont Les Fantômes et Sauvages, tous deux montrés au festival cette année, ont construit leur trame.
De retour au sein d’Un certain regard, on se plonge dans ce récit suivant une femme indienne prenant la suite de son mari dans la police. Son interprète principale Shahana Goswami est remarquable, sa mise en scène, un peu moins.
Au sein de la même section, on enchaîne avec le nouveau film du très doué Boris Lojkine. Qui vaut pour son travail impressionnant sur le son, captant toute l’essence de la dureté de Paris, et ses acteurs, donnant tout.
On avait laissé l’artiste russe ici même, l’an dernier, avec sa Femme de Tchaïkovski et on l’avait retrouvé sur les scènes, notamment à l’opéra de Paris avec Lohengrin. Le revoilà avec un biopic du provocateur et controversé Limonov. Du grand cinéma, un rythme endiablé, un acteur prodigieux et une musique géniale… Et un candidat pour le palmarès.
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Lundi après-midi, avait lieu la remise de la palme d’or aux célébrissimes studios japonais en présence de Gorō Miyazaki. Ce fut l’occasion de la retransmission d’un dialogue savoureux entre Toshio Suzuki et Hayao Miyazaki et de la projection de 4 savoureux courts métrages, pour la plupart inédits en dehors du Japon.
La comédie biopic en Compétition pour la Palme The Apprentice déçoit. Trop limitée, trop sur des rails, on n’y apprend pas grand-chose. Il n’y a guère que l’acteur Jeremy Strong qui, dans le rôle de l’avocat mentor, impressionne.
Le metteur en scène canadien fait son retour avec The shrouds, une histoire de linceuls qui permet à Vincent Cassel de voir sa femme décédée se décomposer. Cronenberg nous montre des personnages tous plus atteints les uns que les autres par les névroses et la paranoïa, et prend plaisir à nous perdre sur fond de jalousie et de complots menés par Russes ou Chinois. Un film labyrintique avec une extraordinaire Diane Kruger.
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