La Compétition se poursuit, ce samedi, et plusieurs noms attendus se profilent sur les marches, dont Jacques Audiard. Par Geoffrey Nabavian et Paul Fourier.
Le fond que traite le nouveau film de Jacques Audiard, qui se passe au Mexique et a été tourné en espagnol et en anglais, est vertigineux et jamais vu. Ce concept d’avocate amenée de force auprès d’un chef de cartel mexicain, baron du crime, qui veut en fait changer de sexe, en ce faisant opérer, est extraordinaire. Son traitement se révèle décevant, trop en surface.
L’un des films Hors Compétition de la catégorie métrage déjanté a été l’occasion de revoir Nicolas Cage dans le Palais. Hélas, il est à ranger à côté de bien des projets récents joués par l’acteur, très saugrenus sur le papier, mais souvent… trop sages au final. Ici, tout traîne et 20 minutes sont bien en trop. D’autant plus qu’on voit très peu Nick surfer. Reste aussi qu’après Kristoffer Borgli, il compromet ici la carrière de Lorcan Finnegan.
Le film d’Emanuel Pârvu est un film de facture classique et linéaire dans la veine du maître Cristian Mungiu. Mais le chassé-croisé de personnages pris dans ce mariage de la bêtise et de l’homophobie est un quasi-thriller au dénouement émouvant. On ne serait pas surpris qu’il figure au palmarès.
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Sur la plage Croisette, il fut temps enfin d’alterner entre bière, Vodka Mule et délicieux cocktail à base de jus de mangue et de gin, dans une fête conçue autour des Reines du drame d’Alexis Langlois. Stand de maquillage, perruques argent distribuées, sans oublier d’excellents DJs, dont la fameuse Julia Lanoë alias Rebeka Warrior alias la moitié de SexySushi. Armée de sa techno vengeresse, bien entendu.
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Visuel : (c) Geoffrey Nabavian