Pour ses vingt-cinq ans, le Arras film festival accueille son public en musique.
Un lancement spectaculaire, pour cette vingt-cinquième édition, avec la projection au Casino d’Arras de En Fanfare, d’Emmanuel Courcol, dans lequel Benjamin Lavernhe joue Thibaut, un chef d’orchestre atteint d’une leucémie. Des analyses médicales destinées à déterminer si sa sœur peut être donneuse de moelle épinière révèlent qu’iels ont des ADN trop éloignés pour être parents : Thibaut a été adopté tout petit. Il retrouve alors ce qui reste de sa famille biologique, un frère, Jimmy – Pierre Lottin – tout autant passionné de musique, mais qui n’a pas eu, comme lui, la chance d’avoir des parents riches. Thibaut va alors aider la fanfare de Lallaing, dans laquelle joue Jimmy, à gagner un concours de musique.
Le cancer de Thibaut est ici, on l’aura compris, un prétexte à la rencontre de ces deux mondes, à la manière de l’échange de bébés dans La Vie est un long fleuve tranquille. L’intérêt de En Fanfare est toutefois de se concentrer sur la question musicale. Si l’un revendique Verdi et l’autre Johnny, chacun se découvre des goûts similaires à ceux de son frère. Ces points communs permettent au film d’éviter les représentations un peu trop mécaniques des mondes bourgeois et ouvrier et de montrer l’élasticité des espaces sociaux.
Il s’agit toutefois plus d’une comédie que d’un film social. Certes, il y a bien des ouvrier.es qui se battent pour garder leur usine ouverte et le franchissement de barrières de classe qui semblaient insurmontables. Il n’empêche : la mise en relation des deux frères est avant tout un moteur comique, lequel fonctionne d’ailleurs très bien.
Un anniversaire se doit de présenter une surprise aux invité.es : la projection du film fut suivie de l’arrivée de la vraie fanfare de Lallaing et d’un échange avec notamment Emmanuel Courcol, Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin et Sarah Suco.
Le Arras film festival, dédié au cinéma européen, se déroule au Arras du 7 au 17 novembre.
Visuel : affiche du festival