Ce mardi 15 avril, l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion a dévoilé les neufs longs-métrages sélectionnés pour sa programmation cannoise, organisée du 14 au 23 mai prochain.
Coup de projecteur sur neuf films des quatre coins du monde. « Des Alpes françaises aux côtes finlandaises, dans la profondeur des nuits new-yorkaises ou portugaises, les rencontres, le partage des désirs et des histoires, permettent à des âmes esseulées de retrouver du sens et rallumer des flammes », souligne l’association. Depuis 1992, l’ACID met les nouveaux talents du cinéma indépendant sur le devant de la scène. Justine Triet, Claire Simon et Guillaume Brac ont notamment été révélé.e.s par son biais. Cette année, les 14 cinéastes ont retenu six films de fiction et trois documentaires.
La diversité est au cœur du programme. Parmi les films sélectionnés, L’aventura de Sophie Letourneur ouvrira le bal par une comédie familiale avec Philippe Katerine dans un road trip tourné en Sardaigne. La Couleuvre noire d’Aurélien Vernhes-Lermusiaux met en scène Ciro, de retour dans le désert colombien pour affronter son passé dans un territoire aussi sublime que fragile. Drunken Noodles de Lucio Castro apporte un regard introspectif sur les relations humaines à travers des rencontres « à la fois artistiques et érotiques ».
Du côté des documentaires, Put Your Soul on Your hand and Walk de Sepideh Farsi retrace la vie de la photojournaliste Fatma Hassona à Gaza, récemment décédée lors d’un bombardement. Nuit obscure – ‘Ain’t I a child?’ de Sylvain George se penche sur le sort des jeunes exilés à travers l’Europe. Dans La Vie après Siham, Namir Abdel Messeeh aborde le deuil et la résilience au sein d’une communauté égyptienne.
En plus de témoigner d’une belle diversité narrative, la sélection 2025 de l’ACID porte des œuvres dénichées des quatre coins du monde. Avec des productions venues de France, des États-Unis, du Brésil ou encore d’Égypte, l’association promeut l’importance d’un cinéma indépendant nourri de diversité culturelle et de liberté d’expression. Ce faisant, l’évènement cannois confirme son rôle essentiel dans la promotion de voix souvent marginalisées et de récits oubliés. « Les films de cette programmation, (…) grâce à la singularité des regards et l’inventivité des cinéastes, grâce à l’intensité des héroïnes et héros du quotidien qui les traversent, nous rappellent que, face à la brutalité du réel, nous pouvons encore créer des étincelles », soulignent les cinéastes de l’ACID.
Une 33e édition bien prometteuse…
Visuel : © ACID