Jeudi 13 avril avait lieu la conférence de presse du 76e Festival de Cannes. Après trois années chahutées par la crise sanitaire, le Festival de Cannes reprend ses habitudes.
C’est la nouvelle présidente du Festival de Cannes, Iris Knoblauch, qui a donné le « la » d’une conférence de presse intimiste au UGC Normandie, jeudi 13 avril. Elle a rappelé que c’était la première collaboration du délégué général, Thierry Frémaux, avec une femme mais qu’ils partageaient la même vision du cinéma. Or, comme le disait Saint-Exupéry, le succès d’un couple, c’est de regarder dans la même direction. Le délégué général du festival a rendu hommage à ses prédécesseurs Pierre Lescure et Gilles Jacob, mais aussi au cinéaste Carlos Saura et a insisté sur l’importance de mettre en lumière de nouveaux talents à Cannes. Il a aussi annoncé une programmation plus resserrée après deux saisons post-Covid denses.
Le festival qui aura lieu du 16 au 27 mai proposera une sélection « renouvelée ponctuée de grands auteurs », avec notamment : la production Paramount et Apple du dernier Martin Scorsese, hors compétition, avec Lily Gladstone et Robert De Niro, qui sera présent à Cannes.
La Jeanne Du Barry de Maïwenn ouvrira le Festival mardi 16 mai. A Un certain regard, c’est Le Règne animal qui donnera le coup d’envoi en salle Debussy le 17 mai. Le nouveau film de Thomas Cailley, célébré en 2014 pour Les Combattants, affiche au casting Romain Duris, Adèle Exarchopoulos et Paul Kircher.
La compétition sera sans doute encore complétée. On y attend avec impatience Club Zero, sur la jeunesse green autrichienne de Jessica Hausner, Zone d’intérêt adapté de Martin Amis par Jonathan Glazer avec Sandra Hüller, Les Feuilles mortes de Aki Kaurismäki, Perfect Days de Wim Wenders, Le Soleil de l’avenir de Nanni Moretti, Rapito de Marco Bellocchio sur l’affaire Mortara, La Chimère d’Alice Rochwacher, Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, L’Eté dernier de Catherine Breillat, Anatomie d’une chute de Justine Triet avec Sandra Hüller et Swann Arlaud.
On y humera La Passion de Dodin-Bouffant, film de cuisiniers réalisé par Tran Anh Hung avec Juliette Binoche et Benoît Magimel. On y verra aussi des films de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, le nouveau Wes Anderson, et des œuvres du Japonais Kore-Eda, de l’Américain Todd Haynes, un film d’époque du Brésilien Karim Aïnouz avec Jude Law, et le dernier Ken Loach qui se passe au Pays de Galles. La cinéaste sénégalaise Ramata-Toulaye Sy est aussi en compétition. De même qu’un documentaire : un film immersif de Wang Bing sur des ateliers de tissage en Chine.
Hors compétition, on verra Indiana Jones et le Cadran de la destinée, avec un hommage prévu à Harisson Ford, The Idol de Sam Levinson, avec Abel Tesfaye (le chanteur de The Weeknd) et Lili-Rose Deep. Michael Douglas recevra la Palme d’or d’honneur. En séance spéciale on retrouvera un long Steve McQueen sur Amsterdam, Occupied City, mais aussi un homme nu qui témoigne de la révolution culturelle dans Man in Black (deuxième film donc de Wang Bing) et un portrait en 3D d’Anselm Kiefer par Wim Wenders, Das Lächeln der Zeit.
Cannes Premières présente de manière resserrée quatre films, dont Le Temps d’aimer de Katell Quillévéré, avec Vincent Lacoste et Anaïs Demoustier, par ailleurs présidente du jury Un certain regard. Martin Provost proposera un film sur le peintre Pierre Bonnard et sa femme Marthe, interprétés par Vincent Macaigne et Cécile de France. Il y aura une comédie historique de samouraï signée Takeshi Kitano. Parmi les séances de minuit, on verra la comédie Omar La Fraise d’Elias Belkeddar avec Benoît Magimel et Reda Kateb. Et Acid, de Just Philippot avec Guillaume Canet et Laetitia Dosch.
visuel (c) affiche du Festival