Pour son premier film qu’on suppose en partie autobiographique, Vuk Lungulov-Klotz signe une chronique new-yorkaise sans pathos ni victimisation, mais scintillante d’humanité. La forme finit de magnifier le propos.
Vingt-quatre heures : une journée banale de galère, de joies et de colères dans le New York cosmopolite et amoureux de liberté. Les gens se croisent et se découvrent ou pas. Feña est un jeune homme trans qui mène une existence trépidante. Au cours de cette journée, son père chilien, son ex-petit ami et sa demi-sœur de 13 ans refont surface dans sa vie. Ayant perdu le contact avec eux depuis sa transition, Feña va réinventer avec son authenticité ces anciennes relations, tout en gérant les défis quotidiens liés à sa nouvelle identité.
La force de la réalisation tient à la pertinence du format 4/3 qui oblige chaque plan à saisir les visages ainsi qu’une certaine intimité. Le film est beau ; il est riche de ce travail de caméra qui aide à créer une ambiance en tension, et parfois chaotique. Lío Mehiel et Cole Doman sont formidables tant ils ont su incarner une vérité de l’intime. On traverse des émotions brutes. Le film est vivant, actuel. Il vibre d’un universalisme oxygénant. Il est optimiste.
24 heures à New York est une belle surprise estivale.
24 HEURES À NEW YORK – MUTT un film de Vuk Lungulov-Klotz
En salle : 09 août 2023 États-Unis 1h27
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