« Plan américain » : Seth Garland revisite le New-York des années 1970

Des créatifs ambitieux

Paul, alias Pablo, rêve de cinéma. En attendant, il trouve un travail de critique dans un magazine pornographique et sillonne New-York en quête de gloire. C’est à une soirée de stand-up qu’il croise le même soir un ancien ami de son quartier, Jay Gladstone, et la belle, brillante et impertinente comédienne de théâtre, Avery. Les deux jeunes hommes se retrouvent pour tenter de produire. Mais New-York est truffé de pièges et les milieux sont plus petits qu’on ne l’imagine.

La jeunesse des anti-héros

Avec plus de gourmandise que de nostalgie, Seth Garland se sert de deux personnages d’anciens romans (Mécanique de la chute et Mister Bones) pour nous permettre de retrouver l’énergie du New-York des années 1970. Tout y est possible, le meilleur, comme le pire. Et la vie d’artiste y est plutôt agréable, même avec un peu moins de drogue que chez Fante ou Bukowski. Et même également avec une certaine distance sur le racisme ordinaire de l’époque. Sans changer le passé, où s’engluer dans le fait de le magnifier, Seth Garland nous propose une plongée aussi honnête que réflexive sur l’évolution de deux hommes blancs et jeunes aux parcours prometteurs…