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Laurent Donnat : « Le Festival International Lycéen est un espace où l’impossible devient possible »

par Sarah Lakhal
01.07.2025

À l’occasion de la deuxième édition du Festival International Lycéen des Arts et de la Culture (FIL), organisé à Avignon en parallèle du Festival, le proviseur de la Cité Scolaire Frédéric Mistral, Laurent Donnat, revient sur la genèse de ce projet ambitieux. Porté par des convictions humanistes et un ancrage artistique fort, ce rendez-vous unique rassemble des élèves venus du monde entier pour créer, échanger, et vivre une expérience fondamentalement transformatrice. Dans cet entretien, il partage avec passion les coulisses du FIL, ses ambitions, ses défis et les émotions qui en font toute la richesse.

Bonjour Monsieur Donnat, merci de prendre le temps pour cet entretien. On va parler du Festival International Lycéen des Arts et de la Culture, qui revient cette année pour une deuxième édition. Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler comment ce projet est né ?

 

Laurent Donnat : C’est parti d’une conviction personnelle : quand on met les gens ensemble, tout le monde ressort plus grand, plus fort. J’ai pu travailler sur ces dynamiques à l’étranger, notamment au Brésil, mais aussi dans le sud de la France avec une association que je préside, Passeurs d’art Méditerranée. L’idée, c’est que tout le monde possède de l’art en lui, mais parfois, il faut l’aider à tirer la ficelle, celle qu’on n’ose pas toucher, par peur de ne pas savoir chanter, danser, dessiner… En arrivant à Avignon il y a trois ans, j’ai découvert une maison exceptionnelle avec un énorme potentiel : douze langues enseignées, un vrai engagement artistique avec du théâtre, de la danse, du cinéma, de la musique, du design, de l’histoire des arts… Un véritable vivier.

 

Je me suis donc demandé comment faire un pas de plus. Et puis, cette maison est riche de sa diversité : une trentaine de nationalités, une mixité sociale forte. Tout cela fonctionnait déjà très bien, et je me suis dit qu’on pouvait encore aller plus loin. J’ai observé, respecté ce qui existait, puis j’ai réfléchi à augmenter, à créer du lien à plus grande échelle. Le FIL est donc arrivé comme une réponse à cette vision : relier les citoyens du monde, les villes de festival, les pratiques artistiques.

 

J’ai eu la chance aussi d’être bien entouré. Nous avons commencé avec la Belgique, la Tchéquie, la Martinique, en lien avec des festivals ou des projets préexistants. J’avais aussi des contacts en Écosse, en lien avec le festival d’Édimbourg. Tout s’est construit au fil des rencontres. Il y avait un vrai besoin de lien, de transversalité. Et petit à petit, on a réussi à faire travailler ensemble le IN et le OFF, le théâtre avec la danse, le cinéma… Le résultat, c’est qu’on arrive à rassembler des structures, des pays, des disciplines. Et on continue à construire en marchant. Rien n’est figé.

 

Et cette année, vous avez renouvelé les destinations invitées, n’est-ce pas ?

 

Laurent Donnat : Oui. Après la première édition avec la Martinique, Ténérife, la Tchéquie, on a fait le choix de renouveler pour enrichir notre réseau. Cette année, ce sont le Maroc, la Bulgarie, le Portugal, la Belgique et bien sûr la France.

 

Quels souvenirs forts gardez-vous de la première édition ?

 

Laurent Donnat : Il y a des élèves de prépa, pas toujours dans la norme de réussite scolaire attendue, qui ont trouvé leur place dans ce festival. L’art leur a permis de s’exprimer autrement, de gagner en confiance. Je pense aussi à ces moments où ils s’exprimaient à la radio, comme des professionnels. Ils se découvraient capables. Et puis cette bienveillance entre les générations, l’entraide, ce vécu commun… On ressort transformé. On ne cherche pas à uniformiser, mais on devient davantage citoyens du monde.

 

Cette année, une nouveauté : l’ouverture au public. Pourquoi ?

 

Laurent Donnat : Elle répond à deux choses. D’abord, notre nouveau secrétaire général, issu de l’EHESS, a un réseau d’universitaires et de chercheurs. Nous avons donc une conférence d’Édouard Jourdain, philosophe et anthropologue, sur l’interculturalité et la diplomatie. C’était trop riche pour le garder entre nous. Ensuite, un groupe bulgare participe avec un spectacle touchant sur l’identité bulgare. Je les avais repérés en Tchéquie, mais faute de moyens, ils n’ont pas pu venir l’an dernier. Cette fois, grâce à Erasmus, on a pu les faire venir. Je suis heureux d’avoir pu leur ouvrir cette porte.

 

Le Festival d’Avignon met à l’honneur la langue arabe cette année. Est-ce que le FIL s’inscrit aussi dans cette dynamique ?

 

Laurent Donnat : Oui, et ça nous parle d’autant plus qu’on enseigne l’arabe ici à Mistral. Nous avons des classes bilangues, des élèves venus du Maghreb, du Moyen-Orient. C’est une vraie richesse. Nous allons proposer des ateliers d’initiation à l’arabe, et aussi des croisements de langues. Nous avons un projet appelé Mare Nostrum : huit langues, dix profs, cent élèves. C’est devenu une matière chez nous, sans notes, dans la bienveillance. Et puis il y a Fida Mohissen, directeur du Théâtre Le 11, poète syrien, qui nous inspire beaucoup. Tout cela fait écho à la thématique de cette année.

 

Comment choisissez-vous les participants internationaux ?

 

Laurent Donnat : C’est souvent une histoire de relations humaines. Ce sont des partenaires rencontrés au fil de mes expériences à l’étranger, au Brésil, en Écosse, en Tchéquie. On travaille en réseau. Et ce réseau continue de grandir. L’année prochaine, étant appelé à diriger le lycée français d’Abu Dhabi, je compte continuer ces coopérations depuis le Moyen-Orient. Et je veux aussi saluer Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon, qui a cru en ce projet depuis le début. À travers sa vision d’interculturalité et  d’interlangue, son soutien et celui de ses équipes ont été précieux.

 

Quel est l’impact du festival sur les jeunes, au-delà de la pratique artistique ?

 

Laurent Donnat : Ils rencontrent des œuvres, des artistes, ils dialoguent avec eux et avec eux-mêmes. Ils comprennent le sens de ce qu’ils vivent. Certains retrouvent du sens dans leur parcours scolaire, se révèlent. J’ai vu des élèves changer, se redresser, s’investir davantage. Parfois, un seul échange peut tout changer.

 

Des obstacles particuliers pour cette deuxième édition ?

 

Laurent Donnat : Oui, notamment l’obtention des visas pour certains pays. C’est frustrant. Côté finances, c’est plus dur pour tout le monde, établissements, familles, partenaires. Mais on s’adapte : tarification modulée, soutien Erasmus, sponsors. Et surtout, on s’appuie sur une équipe mélangeant générations et profils. On a traversé des moments durs, mais on est là, unis. C’est ce qui rend ce projet si fort.

 

Et puis cette année, c’est l’année France-Brésil. On aura un spectacle brésilien à la clôture, Roda Favela, avec des artistes venus de Bahia. C’est un hommage à mes années au Brésil. Une belle « sincronicidade », comme on dit là-bas.

 

Un dernier mot pour les élèves, les accompagnateurs, le public ?

 

Laurent Donnat : Osez, faites-vous plaisir, et rejoignez-nous !

 

Le Festival International Lycéen des Arts et de la Culture aura lieu à Avignon du 3 au 11 juillet. Retrouvez la cérémonie d’ouverture le 4 juillet à 14h.

 

Suivez l’actualité sur leur compte instagram : @filavignon

 

Visuel : © Cité Scolaire Frédéric Mistral / Laurent Donnat