Un été marqué par la menace politique. Entre l’angoisse massive qui pesait sur l’entre-deux-tours, des actes de violence racistes et antisémites et le néant actuel, la politique française semble en errance et la saison culturelle reprend, avec des craintes – mais aussi une combativité – toujours renouvelées de ceux et celles que nous avons la chance de côtoyer. Heureusement qu’il y a cette combativité ! Car, plus que jamais, entre l’ouverture inclusive des JO et le démarrage des Jeux paralympiques dont la flamme éclaire nos monuments nationaux, la culture a repris son rôle de transmission. Plus que jamais, la France et Paris sont positionnés comme des phares par un été d’effort où sport, culture et patrimoine scintillent. Merci aux JO et merci peut-être aussi un peu à l’intarissable Emily in Paris, grâce auxquels on regarde Paris avec envie : sous la tradition des pavés s’ouvre une plage d’innovation. Et l’exception culturelle se régénère.
Nous aimerions tellement que la couronne que Blanka Flavin a créée pour Barbara Butch trône longtemps et vienne briller ainsi depuis notre sphère culturelle sur le reste du monde ! Cela ne tient qu’à nous, en poursuivant et en prolongeant le travail que nous faisons au quotidien, ce que nous comptons bien faire ! Oui, en cette rentrée 2024, plus que jamais, la culture a repris son rôle de transmission et de pédagogie. En témoignent les programmations de nos lieux et festivals favoris. À Paris, le MAIF Social Club s’empare du corps dans toutes ses complexités, le festival Jerk Off fait dialoguer diversité et pluridisciplinarité, la Philharmonie dédie un week-end aux cultures arméniennes. L’orchestre de Cannes explore des lieux sublimes pour son festival d’art sacré d’Antibes, le Festival Musica invite l’Europe et le monde à célébrer la liberté artistique et culturelle par-delà les frontières et le Festival d’automne ouvre à l’abbaye de Royaumont avec In absentia, une pièce très symbolique qui réunit François Chaignaud et Geoffroy Jourdain, et où s’entrelacent le céleste et le terrestre. Sans compter les lieux de fête qui célèbrent la diversité qu’on prend plaisir à retrouver : pour les petits et les grands, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, la Terrasse des Jeux propose des films bien choisis et des initiations aux sports jusqu’à la fin des festivités, les Jardins21 prolongent l’été jusqu’au 28 septembre, et nous avons pris nos nouvelles habitudes de week-end à La Communale, pour manger sain chez Fawa. Enfin, nous nous réjouissons de retrouver les soirées queer du Bingo Drag !
Et vous savez quoi ? Tout cela nous semble un bon programme de rentrée !
Belle rentrée à vous ! Nous vous souhaitons d’y porter haut la couronne de la culture et vous en remercions.
Yaël et Amélie