Une ouverture familiale et ensoleillée pour le Festival Off-Courts à Trouville

Le village du Festival, cœur vibrant des échanges et de la création

Les grandes caméras colorées et les affiches rouges de Off-Courts ont été hissées comme des étendards dans un Trouville ensoleillé et en effervescence. Le programme de ce festival, qui a reçu plus de 23000 courts métrages à projeter, venus de France et du Québec, se déploie aussi bien au Casino, que devant l’hôtel de ville, et bien sûr au Village du Festival, lieu de convivialité et de travail. On peut y louer son matériel vidéo, trouver ses comédien.ne.s via petite annonce par photomaton, et même emprunter des costumes et se faire maquiller. Une buvette vous accueille dans la cour avec une exposition d’un photographe de Trouville, Steve Perchey, qui immortalise en noir et blanc des scènes quotidiennes ; et aussi du jus de pomme pétillant bio local, du café à foison et beaucoup de tables où s’asseoir et échanger. Il y a aussi une scène qui est également une boîte noire pour les tournages, et en descendant vers les espaces professionnels et d’ateliers (sérigraphie, animation, photobooth, labos de création et surtout #KinoKabaret ) où l’on peut emprunter des caméras, l’on passe devant un… deuxième bar !

Des projections enthousiasmantes et ouvertes à toutes et tous

Pour aller à un film en salle des gouverneurs dans le flanc du Casino, il faut prendre son billet… qui est gratuit. La cérémonie d’ouverture du samedi 6 septembre est un véritable moment de partage et de politique culturelle, avec une ferme volonté d’impacter les jeunes, sachant qu’ils et elles sont 1250 à participer au Festival. Marilyne Canto, l’élégante comédienne et présidente du Jury devra remettre, le 12 septembre, 6 prix à des films français et québécois en compétition avec ses collègues : le cinéaste Claude Duty, la comédienne Madeleine Baudot, le compositeur Amaury Chabauty et le réalisateur Philippe Lupien.

Selon la tradition, la première séance est « Made in Trouville » avec des films réalistes (Big Boys don’t cry de Arnaud Delmarle, On suit le soleil de Salim Hamzaoui), futuristes (The Can de John Pinel), et quasi-poétiques (X de Chamelie Elognika).

Les moments de fête

Le parking des Bains a vibré sous les rythmes endiablés de la performance-concert des FissaPapa ! Enrico Gracias et son quatuor de rue ont transformé la rue en dance-floor géant, entre cumbias traditionnelles, tubes jazzy façon ska, calypsos et rock entraînant. Avec leurs reprises en mode latino, ils parlent à toutes les générations. Un moment de joie assez révélateur de l’ambiance du festival!

Quant au dimanche matin, toujours sous un soleil d’été et un ciel d’un bleu merveilleux, il permettait de voir 5 courts-métrages sur le thème de «Beaux Joueurs» (qui aurait pu ou même dû s’intituler «Belles Joueuses») avec plein d’émulation autour de la séduction (Sunset Valentine de Rémi Sogadji, RDV de Jules Cottier), de la bataille pour un terrain («La conquête » de Yannick Privat avec Camille Chamoux irrésistible en capitaine d’équipe de rugby féminin qui motive avec du Beethoven), du catch dans des poubelles en québécois (Bail Bail de Sandrine Brodeur-Desrosiers et des solutions ingénieuses (La paye de Johanna Sacks-Piaton). Le ticket d’entrée donnait accès à un traditionnel et généreux BBQ OFF  à la buvette du village.

Et le festival ne fait que commencer, nous attendons beaucoup de la compétition, des autres concerts des Karaokés des Quiz, de la projection des résultats de Kino World mais aussi de rencontres, notamment ce lundi 8 septembre avec LA réalisatrice d’un court métrage dont le long a fait l’ouverture du dernier festival et nous a (en)chanté.e.s : Amélie Bonnin.