Titanique ! Une ouverture « cult » au Lido pour le 14e Champs-Élysées Film Festival

Un ancien cabaret pour une nouvelle ouverture

Pour l’ouverture de sa 14e édition, le Champs-Élysées Film Festival nous a étonné.e.s et charmé.e.s en choisissant le Théâtre du Lido, cabaret mythique récemment transformé en temple de la comédie musicale par Jean-Luc Choplin. L’avant-première du festival s’est donc tenue mardi 17 juin au cœur même des Champs-Élysées, cette avenue dont il porte fièrement le nom.

Au gré des macarons et du champagne servis aux tables, le public s’est vu accueilli par toute l’équipe du festival et sa directrice, Sophie Dulac, venue partager sa joie, mais aussi certaines inquiétudes. Elle a notamment déploré la fermeture progressive des dernières salles de projection de l’avenue, évoquant un paradoxe : continuer à faire vivre un festival de cinéma sur une avenue qui perd, les unes après les autres, ses salles obscures.

Titanique : Céline Dion revisite Jack et Rose

Une fois la belle photo d’équipe prise, le rideau s’est levé. Sous un immense pendentif bleu en forme de cœur, c’est Titanique ! qui a envahi la scène. Spectacle hybride entre comédie musicale, parodie camp et hommage pop, cette comédie musicale complétement inclassable revisite le film « Cult » de James Cameron comme un grand juke-boxe des chansons de Céline Dion, chanteuse qui tient le rôle principal.

Déjà passé par New York, Londres et Montréal, le show est un concentré d’énergie queer, difficilement traduisible tant les jeux de mots – souvent crus – sont immergés dans la pop culture américaine des nineties. C’est à la fois brillant vocalement, franchement vulgaire dans les sous-entendus, et parfaitement à sa place dans un cabaret historique comme le Lido, où le strass et le second degré s’épousent parfaitement.

Un cast en feu pour une relecture kitsch d’un naufrage

Douze danseur·euse·s survolté·e·s, des tableaux rutilants et un cast qui se régale à explorer tous les archétypes du film d’origine… Il y avait pas mal de cinéma dans ce spectacle à la fois déroutant, kitsch, et ultra-référencé, à l’image du Champs Elysées film festival : libre, exigeant et pointu. Ce beau paquebot d’ouverture qui annonce une édition haute en couleurs sur ce qu’on appelle encore «la plus belle avenue du monde».