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« Swan Lake » : 30 ans de fascination pour le ballet révolutionnaire et enflammé de Matthew Bourne

par Lou Valette
23.10.2025

Après sept ans d’absence, le chorégraphe Matthew Bourne est de retour à Paris avec Swan Lake.  Jusqu’au 26 octobre se joue à la Seine musicale un ballet iconique dont le chorégraphe britannique a sensiblement transformé la trajectoire. Un théâtre dansé qui bouleverse les codes du classique, grandiose et vivant.

Qui n’a jamais entendu parler du fameux Swan Lake-Lac des Cygnes de l’illustre compositeur Tchaïkovski ? Une histoire de prince et princesse, de magicien maléfique, de cygnes au clair de lune et de morts prématurées. Ce ballet composé par Tchaïkovski qui s’inspire du livret de Vladimir Begitchev a été largement repris par la scène culturelle : de Billy Elliot à Black Swan.

 

Une histoire d’amour entre un prince et une princesse changée en cygne par un magicien maléfique qui la nuit venue reprend forme humaine. Un amour tragique fait de passions avortées et de morts prématurées. Des amants du fond des abîmes. Cette histoire à la fois si tragique et si emblématique fascine autant que les gammes de la sublime musique composée par le musicien russe Piotr Ilitch Tchaïkovski.

 

En 1877, sur la scène du Théâtre de Bolchoï, à Moscou, se jouait pour la première le Lac des Cygnes, chorégraphié par le maître ballet d’alors : Julius Reisinger. Plus d’un siècle plus tard, un autre chorégraphe, britannique cette fois, Matthew Bourne, s’empare de ce classique.

 

Matthew Bourne danseur-chorégraphe britannique, aussi fondateur de la compagnie Adventures in Motion Pictures, revisite en 1995 le Lac des Cygnes. Il modernise complètement le ballet, modifiant à jamais la trajectoire de ce classique du répertoire. C’est une révolution : il ne s’agit plus d’une histoire d’amour hétérosexuelle mais homosexuelle. Le prince ne tombe plus amoureux d’une princesse changée en cygne, mais d’un homme, qui plus est qui n’est pas de sang royal. Les cygnes ne sont plus interprétés par des danseuses, mais par des danseurs.

Cette revisite inspirera les réalisateur.rices. L’image du cygne masculin de Bourne est inscrite dans les mémoires grâce à l’immense succès du long-métrage de Stephen Daldry : le phénoménal Billy Elliot. La mythique scène finale jouée par le danseur Adam Cooper, qui interprétait alors le Cygne dans la première création du ballet de Matthew Bourne.

Ainsi, le chorégraphe britannique, avec son interprétation de Swan Lake a profondément marqué la culture populaire, là où Tchaikovsky avait profondément bouleversé le répertoire classique. Ainsi chacun.e peut s’emparer de cette œuvre, qui s’est profondément ancrée dans la scène culturelle.

 

Une révolution à la portée sociale

 

Il y a quelques semaines, à la veille de la série de représentations de Swan Lake à la Seine Musicale, avait lieu à l’ambassade du Royaume-Uni à Paris une conversation avec Matthew Bourne. Le chorégraphe évoquait le film Billy Elliot. Il abordait les difficultés rencontrées par les jeunes hommes issus des classes ouvrières qui souhaitent devenir danseurs : « Encore aujourd’hui, dans les petites villes, ils sont harcelés. » Mais pour lui Billy Elliot a « révolutionné l’image du danseur masculin,  loin des clichés ». Beaucoup de jeunes hommes ayant une vie similaire à celle du personnage viennent dans sa compagnie.

 

C’est donc une révolution des genres qu’a mis au monde le chorégraphe avec son Swan Lake.

 

Un Lac des Cygnes à l’image de son époque

 

Ici, il n’est pas question de costumes et de décors traditionnels : Matthew Bourne bouscule les codes. Si son Swan Lake est aussi populaire, c’est parce qu’il s’adapte à l’époque et à l’environnement dans lequel il évolue, loin d’une représentation classique du ballet. En plus de mettre en scène une relation homosexuelle, au cœur de l’intrigue, le chorégraphe britannique donne à voir un royaume de travers, à l’image des décors. Un royaume loin de l’univers du XIXe siècle qui l’a vu naître. Ici le prince et sa mère la reine ressemblent plus à des stars de cinéma. Acclamés par toustes, poursuivi.e.s par les paparazzis et les partisan.e.s guettant le moindre faux pas. Champagne et autographes, les flashs retentissent lors de leurs apparitions publiques. Les fans se bousculent derrière le cordon de barrière rouge velours. C’est un vrai Festival de Cannes qui est mis en scène dans le Ier acte. Un prince porté sur la boisson que sa mère tente de caser, mais qui s’amourache d’une groupie-Barbie, tout de rose vêtue et sans manières. Le rôle de cette princesse créditée sous le nom « Petite-amie » ancre le ballet dans sa dimension humoristique. Tous ses faux-pas et sa superficialité rendent la salle hilare.

 

Si le ballet se modernise, la chorégraphie aussi. Les pas des danseur.euses ne rendent pas compte des traditionnels mouvements gracieux de la danse classique. Émancipés des codes du classique, les pas sont empreints d’une élégance décontractée, d’une liberté de mouvement bouleversante.

 

Les scènes VI et VII du Ier Acte représentent certainement le mieux la modernité sans appel de cette relecture du Lac des Cygnes. Au Swank Bar on trouve une Drag Queen en show d’effeuillage et des groupes de jeunes gens fêtards. Des jeunes gens, dont le corps, endiablé par l’effervescence de la nuit, livre une danse semblable à une battle non sans nous faire songer à la scène du Ier Acte de la comédie-musicale West Side Story : Dance at the Gym. La temporalité et le lieu sont similaires : il fait nuit, une salle éclairée de rouge-la couleur de la passion-, deux groupes composés d’hommes et de femmes s’affrontent en danse. L’insolence des pas brise totalement la lenteur des mouvements caractéristiques de la danse classique et se rapproche grandement du flamenco  et donc de ceux du music-hall. La chorégraphie du tableau,  The ball, est directement inspirée du Tango. Dans des gestes empreints de sensualité, hommes et femmes vêtus de noirs, jupes fendues et pantalons serrés dansent la séduction et la jalousie.

 

La modernité se distingue également dans les costumes. La « Petite amie » avec sa robe rose très courte, sa chevelure blonde et ses lunettes de soleil renvoie à la fameuse poupée inventée par Ruth Handler, Barbie. Mais aussi à l’emblème des années 2000, Paris Hilton.

 

Il en va de même pour les décors : couronne gigantesque représentée sur un mur de briques blanches et meubles penchés. Des installations aux allures très britanniques qui semblent tout droit sorties de l’étrange monde de Lewis Carroll.

 

Si les décors et le caractère ironique de la mise en scène sont très travaillés ils peuvent néanmoins détourné le spectateur de la dimension dramatique et de l’apport émotionnel de la pièce.

 

Le ballet des déconstructions sociales

 

Dans ce théâtre haut en couleur, le chorégraphe mène une danse affranchie de l’héritage uniforme façonné par l’esthétique du XIXᵉ siècle.

Qui dit danse classique, dit danseuses en tutu blancs et danseurs en collant moulés. Mais ce sont des corps d’hommes et de femmes caucasien.nes qui sont le plus souvent représentés. Un imaginaire que là encore le chorégraphe déconstruit. Sur le plateau de la Grande Seine évoluent des danseur.euses racisé.es. Le défilé des princesses, donnent à voir des prétendantes aux cheveux frisés ou tressés. Dans le premier acte, la scène 4, scène de mise en abyme où un ballet se joue à l’intérieur du ballet, les danseur.euses forment un couple mixte.

Dans le monde du ballet, la question de la représentation reste cruciale. Comme le souligne Guillaume Diop, premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris, certains corps ont longtemps été jugés « non conformes » aux canons de la danse classique. Une réalité également évoquée par Chloé Lopes Gomes, première ballerine noire du Staatsballett de Berlin, qui a dénoncé en 2020 les discriminations qu’elle y a subies.

 

Le fondateur de la compagnie Adventures in Motion Pictures bouleverse aussi les codes sociaux imputés aux narrations du xixe. Le prince ne tombe plus amoureux d’une personne de sang royale mais d’un inconnu aussi appelé « L’etranger ». Un étranger sans statut social déterminé.

 

Le chorégraphe se fiche des classes sociales des personnages inventés par Vladimir Begitcheva mais il désamorce aussi un imaginaire caucasien associé à la danse classique.

 

Des cygnes en majesté

 

Si la différence majeure du Swan Lake du célèbre chorégraphe se trouve dans la mise en scène de ces cygnes tout en muscles et en pantalons de plumes, Matthew Bourne conserve pour autant la puissance des tableaux initiaux.

Mais, comme dans l’entièreté du ballet, Matthew Bourne envoie là encore valser la chorégraphie très codifiée du Lac des Cygnes originel. Le traditionnel pas de 4 de l’emblématique danse des cygnes fait place à des enjambées vigoureuses. Le pas de 4 est presque ici moqué. Cependant, le reste du tableau conserve la majestuosité et la grâce originelle des cygnes. Les pointes sont remplacées par la seule force des pieds. Des cygnes impétueux et volants dont le chorégraphe a à cœur de traduire le caractère bestial. Des oiseaux blancs, fougueux et indomptables dont la force est retranscrite par la vitalité des mouvements. Le caractère brutal est lui mis en scène par ces coups de tête que le Cygne blanc assène au prince, faisant écho aux coups allongés et dangereux de l’animal.

La danse de l’amour entre le prince et le Cygne blanc se fait là aussi très sensuelle, érotique : les corps sont proches, se frôlant et se caressant.

Avec le Cygne noir, il modifie la narration même du ballet, le Cygne noir séduit la mère du prince, créant une seconde intrigue qui rajoute du tragique à l’histoire première.

Des cygnes masculins qui ne dénaturent en rien la beauté des cygnes féminins.

 

 

Le chorégraphe Matthew Bourne donne à voir une version passionnée du Lac des Cygnes où la sensualité des gestes se mêle à l’humour. Une pièce à la hauteur du légendaire ballet de Tchaïkovsky, qui séduit depuis 30 ans. Des tableaux qui déroutent et captivent, mais dont la mise en scène, parfois trop chargée, décentre parfois le public.

En donnant un coup de pied dans l’univers très codifié de la danse classique, le chorégraphe a révolutionné le répertoire.

Visuel: © Johan Persson