Artiste engagée, performeuse électro-poétique et figure de la nouvelle chanson française, Suzane fait partie de celles qui transforment la scène en espace de liberté et de partage. Présente à l’Olympia pour le concert Invincibles Ensemble contre la maladie de Charcot, elle revient sur son lien avec la salle, la force du collectif et cette énergie unique qui la relie à son public.
L’Olympia, quel chanteur n’a pas rêvé de voir son nom sur la grande façade rouge ? C’est un lieu qui a occupé quinze ans de ma vie. J’ai eu la chance de le faire deux fois, et c’est toujours une émotion particulière d’arriver ici, en pensant à tous ceux qui sont passés avant. Je suis fière d’en faire partie.
La vie d’artiste peut être très solitaire… et parfois très sociale, on voit des gens tout le temps. Là, on se croise entre artistes et on se retrouve dans un collectif, alors qu’on est presque tous des artistes solos. La soirée s’appelle Invincibles Ensemble contre la maladie de Charcot : si je fais partie de cet ensemble de voix qui portent, j’en suis ravie.
La scène, c’est ce que j’attends le plus, c’est ma finalité. Je ne pense pas que ce soit moi qui porte les paroles, c’est le public. Je les écris, je les chante avec mon cœur, puis je ne sais pas ce qui va se passer. Quand les gens sont touchés et qu’ils l’expriment avec leur voix, avec leur corps, c’est trop beau. J’aime déclencher le public en face, sinon ce n’est pas drôle. Et là, j’ai hâte de reprendre la scène. Cela fait deux ans que je n’y suis pas montée, c’est l’occasion de retrouver des sensations.
Une très belle tournée. J’ai très envie de chanter ce nouvel album sur scène, notamment la chanson « Je t’accuse ». Je ne cache pas que c’est une vraie envie de la défendre dans toutes les salles de France, partout où j’irai. J’imagine que dans le public, il y aura peut-être des gens plus touchés que d’autres, mais tant qu’on peut faire passer le message, c’est l’essentiel. C’est ma mission, si je peux dire, pour la suite.
Visuel :© Louis Comar