Entre le bar, les clés de voiture et la plage au loin. Un rêve éthéré qui n’a pas de fin.
1- Le temps est une agitation au loin, un chemin vers, un mouvement invisible qui se matérialise dans les souvenirs. Les jours de plage, les jours d’été. Le grand Sud de l’année dernière, d’avant. « Un an et un jour » pleurniche et murmure Daniel Darc dans sa confession de l’autre et du même, dans ses amours en partance, ses amours d’été.
2- Rêve ensommeillé, en forme d’interlude et de retour à la réalité. L’écho lointain d’un Mac Miller de bord de plage (« Tambourine dream »).
3- Rester allongéE et attendre. Pour quelque chose qui revient par le bas, le poids du corps, le poids des années. « Go down » (DJ Remcy &Mula Jr) et sa douce élégie de plaisir et de remords, pour tout ce qui n’est plus, qui n’a jamais été.
4- Pour le reste, on le sait bien (d’accord, il y a des gens à qui il n’arrive jamais rien, comme le dit Blanche Gardin)… Le reste, ça fait mal malgré tout ce que l’on peut en dire pour « enjoliver » (lover, liver, en le faisant- geste d’amour de l’enjoliver). « Cut light a diamond » je sais bien que tu vas me tuer (« I know you’d Kill», Joy Crooke) et c’est bien pourquoi «tu brilles dans mon cœur».
5- Interlude Silvia Timotéo pour oublier cinq minutes que tout n’est pas si lisse. Et annoncer la suite.
6- « Good luck, babe ! », c’est Chappel Roan qui le dit le mieux, à quel point nous n’y sommes pas dans cette grâce tant rêvée, à quel point « With your head in yours hands, you’re nothing more than his wife » Oh oui, poursuit-elle « je suis un cliché », oh oui c’est sûr, « it’s a sexually explicit kind of love affair »
7- Temps libre pour s’épancher sur soi-même, quelque part au plus obscur d’un vingtième siècle super genré (Meri Cetinic « Potraži me u predgrađu »)
8- Légère rectification du XXe siècle vu de loin, à la lunette grossissante. « J’ai pas envie de la voir nue » (« 3SEX »- Indochine & Christine and the Queen).
9- Et maintenant … Un verre peut-être ? Pour se donner de la contenance et passer à autre chose, écriture automatique qui fait monter le désir, qui élargit l’horizon de nos attentes que l’on modèle en private joke, en discrètes fanfaronnades (« Taboularaza », Los Fanfarons).
10- Allez, juste un peu d’espace pour oublier que le script ne correspond pas à la réalité, que le mot ce n’est pas la chose. La mauvaise musique qui fait du bien ? ici, un exemple concret (« Feel free », Bella Boo Remix).
11- C’est le moment de se souvenir du « Tambourine dream » de Mac Miller, le premier interlude ce cette playlist mal barrée. Enfin, tout devient réel. Est-ce l’ambiance, est-ce que quelqu’un a mis quelque chose dans mon verre ? Je tombe et en même temps je tiens debout (« Assum Preto », Pássaro).
12- Peut-être que ça peut marcher alors si l’on se met à danser ? Pas d’amis, mais pas d’ennemis non plus. « No enemies » (Sebastien Ingrosso, Steve Angello, Namasenda).
13- Décollage programmé, pour le meilleur et pour le pire : « Hypersoft Lovejink- Junkdream » (James K).
14- Bon, on se refait la cour, gentiment, passer au filtre d’occasion les effets de genre du Bikini club d’où l’on regarde la plage de loin. Ce que tu peux faire pour moi ? (« M’appelle pas ma chérie », Sale Gamine).
15- Rester humble et recommencer ou alors ne pas s’appeler de cette façon, comme le fait la sale gamine dans la chanson précédente. Plus de voix off, plus rien, juste un murmure (« The beginning », Sion Trefor).
16- Le temps est donc une agitation au loin, un chemin vers, un mouvement invisible qui se matérialise dans les souvenirs. Les jours de plage, les jours d’été. On peut tout revoir, et tout danser, en sifflotant comme si de rien n’était (« See you all », Koudlam).
17- On recommence à zéro, depuis le début, et on place l’ensemble du script dans le même son. « Say you love me » (Astrid Sonne, Smerz edit).
18- Attendre le matin et voir enfin un nom apparaître. « Spivak » (Laura).
19- Summer One au volant d’une voiture de bonne facture, couleur marron crème. Une décapotable. Remontée vers les hauteurs, vers l’âge de ses artères. « Let’s move in my adress…. It’s a different kind of blue » (Nick Lowe, Los Straitjackets).
20- « Désir fou que rien ne chasse », on peut aussi le dire comme ça « Vertige de l’amour, » remix 1992 (Alain Bashung).
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