Tour d’horizon des albums sur lesquels coller l’oreille au moment de la saison automnale. Entre rap, électro et rock, le programme est enthousiasmant.
Le groupe d’électro-rock aux textes ciselés Feu! Chatterton revient avec l’album Labyrinthe le 12 septembre, après quatre ans d’absence et un disque de platine pour Palais d’argiles. Deux singles sont déjà sortis. Le premier, « Allons voir », ouvre le disque dans une forme d’optimisme, une ode à la vie poussée par des riffs de guitare efficaces. Le deuxième single, « Mille vagues », rend hommage aux personnes chères disparues. Par des phrases courtes et simples, évidentes, l’interprète Arthur Teboul raconte la déflagration de la nouvelle, le deuil impossible. Un arpège à la guitare l’accompagne et se répète, rappelant le souvenir impérissable. Avec ces deux faces opposées, comme un ying et yang, le quintet cherche dans ce nouvel album à « dire l’espoir ». Là, affirment-ils dans un communiqué, loge « un élan de vie ». Le groupe célèbre ce retour par une tournée dans toute la France.
Moins d’un an après leur album Leave your love, le productif groupe australien va présenter LOVED le 12 septembre. Fidèle à ses sonorités pêchues aux paroles romantico-mélancoliques, la formation qui avait collaboré avec les géants Daft Punk ont dévoilé cinq singles aux rythmes entêtants : « Safeandsound », « Sorry », « Yougotmefeeling », « Summerinlove » et « Leaveyourlove ». Les cinq artistes vont prolonger la saison estivale avec leur electro-disco dans une tournée mondiale, en passant par l’Accor Arena le 8 octobre à Paris.
Un peu plus d’un an après leur grand retour, très attendu par les fans, les interprètes de « Stressed out » poursuivent parfois expérimentale l’histoire de Clancy, un personnage éponyme de l’album publié en 2024. Le récit fera office de conclusion à celle ébauchée tout au long des albums conceptuels du duo depuis 2015. Sous fond de pop-rock, Clancy y raconte sa vie dans une ville dystopique. Twenty one pilots défendra cette création sur le continent américain mais n’a pas annoncé de dates en France.
La chanteuse française révélée en 2017 fait son come-back trois ans après Avec les yeux, avec Val Synth le 12 septembre. Avec des sonorités qui rappellent les années 80, ses envolées à la Jeanne Mas, Flora Fishbach se distingue pourtant avec une esthétique bien à elle et des textes intimes. Un narrateur la conseille comme un guide dans le morceau « Comme Jean Reno ». Il fait référence au film Le Grand bleu (1988) dans lequel il joue Enzo, un champion de plongée. Comme dans son tube « Un autre que moi » (2017), elle allie le synthé rythmé à des récits introspectifs. Mais dans « La machiavela », la voix aiguë suit simplement les inflexions du beat, sans paroles. Elle se produira deux fois à Paris, à la Machine du Moulin rouge le 18 septembre – complet – et au Zénith de la Villette le 12 mars et dans toute la France à partir de 2026.
La jeune chanteuse Marguerite, révélée par la Star Academy, sort le 26 septembre son premier EP « grandir ». Son premier single « Les filles, les meufs », sorti en avril, cumule près de 20 millions de streams sur Spotify. Elle y raconte avec des mots directs sa bisexualité. Elle a dévoilé un autre titre, « Les avions », le 29 août, qui revient sur une rupture amoureuse. La métaphore aérienne raconte l’espoir d’un rythme de croisière, d’un calme olympien dans les relations sentimentales. Comme sur son premier single, la voix à nu, calme, mais l’explosion orchestrale finale au violon se distingue de « Les filles les meufs ». Lui est très empreint d’électro. Pour faire patienter, l’artiste va révéler chaque jeudi à 18h le titre d’un morceau de son EP, et les tease chacun avec une courte vidéo sur son compte Instagram. Le 4 septembre, c’était « snipeuse ». Ce jeudi 12 septembre, « première dauphine ». Elle est également en tournée dans toute la France.
La mastodonte de l’industrie musicale sort le 3 octobre un nouvel album, après The tortured poets department (2024). Ici, le noir et blanc des poètes maudits est remplacé par l’imagerie colorée des meneuses de revue, des plus grandes stars du showbizz. Elle dit avoir consolidé ce projet en tournée, pendant son monumental Eras tour « le moment le plus contagieux, joyeux, excitant et dramatique de ma vie », s’enthousiasme la chanteuse au 170 millions de disques vendus à travers le monde depuis ses débuts il y a près de vingt ans.
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Sept ans après son dernier album, Les sources, la chanteuse de « Tandem » est retournée dans les studios d’enregistrement. Elle s’est entourée d’Etienne Daho pour la composition de cet album à paraître le 10 octobre. Son premier single, « Bouquet final », donne le ton d’une œuvre centrée sur la lente fin d’une histoire d’amour. Elle sera en concert à partir de 2026.
De longues robes de l’époque victorienne, des costards, des pochettes d’albums comme des tableaux et une musique rappelant Fleetwod Mac. C’est ce qu’on attend du nouvel album à sortir le 17 octobre de The last dinner party, groupe londonien d’indie-rock à l’allure mystique. Celles qui ont fait la première partie des Rolling stones – rien que ça – en 2022 offrent avec le single « The Scythe » un avant-goût captivant. À ne pas manquer, le concert au Zénith de la Villette le 25 février.
Une voix aiguë, comme hallucinée, un beat obsédant, des chœurs, quelques expérimentations sonores. Kevin Parker, le chanteur de Tame Impala et celui qui porte le projet musical électro-psychédélique prend les atours d’un loser magnifique dans son morceau éponyme qui figurera sur l’album. « End of summer », lui, s’ouvre sur une rythmique répétitive grave et aborde les retrouvailles complexes après la fin d’une histoire d’amour. Le groupe, qui avait fait danser sur son tube « The less I know the better », poursuit vers davantage d’électro et des sujets toujours liés aux relations sentimentales ou familiales. La pochette de l’album représente en effet un enfant dans les bras d’un adulte.
La légende du rap français troque dans ce nouvel album à venir le 19 octobre des morceaux aux rythmiques serrées, soulignées, pour des singles plus épurés, en piano-voix comme « Plus loin que soi », une ode à la joie. L’artiste cherche ici La hauteur de la lune en se consacrant à l’essentiel, la vie, les proches, à l’image du morceau « Magique », poussé par un saxophone façon jazzy pour rendre hommage à l’être aimé.
Frappée par un problème de santé qui l’a obligée à annuler sa tournée en 2023, la talentueuse Florence + the machine révèle sa résilience avec l’album Everybody scream. Il est attendu le 31 octobre, jour de la fête des morts. Le single éponyme, poétique, ensorcelant, semble habité par une force mystérieuse, puissante, comme un retour à la vie, une rage de vaincre. On pourrait y voir une lettre d’amour à la scène, le bonheur de la retrouver : « Here, I can take up the whole of the sky/Unfurling, becoming my full size/And look at me burst through the ceiling/Aren’t you so glad you came? » (« Ici, je peux occuper tout le ciel / Me déployer, atteindre ma taille maximale/Et regarde-moi percer le plafond/N’es-tu pas content·e d’être venu.e ? »). Comme une revanche, la chanteuse britannique se produira en Europe et au Royaume-Uni dès le début de l’année 2026.
Visuel : Pochette Labyrinthe