Artiste solaire passée par Les Souliers bleus, le cinéma et la chanson, Loryn possède ce sens de la mélodie et de la formule qui marque instantanément. Son sourire, sa malice et l’étincelle de son regard ont séduit le cinéma, qui a rapidement saisi l’étendue de ses multiples talents. Entre comédie musicale, acting et pop française, elle trace un chemin où tout revient toujours à son premier amour. La musique.
Mon parcours artistique commence réellement en 2020. À la base, en sortant du lycée, je pars en fac de médecine parce que j’étais douée en SVT, mais je ne savais pas trop quoi faire. La première année est catastrophique, donc je me réoriente en biologie.
À ce moment-là, je poste des petits covers sur Instagram et un compositeur me repère. Il me propose de passer une audition pour un rôle principal au Folies Bergère dans Les Souliers bleus, un spectacle de Marc Lavoine avec Benjamin Siksou. C’est un de mes projets préférés parce que c’est le premier. Symboliquement, il compte énormément et il m’a permis de mettre les pieds dans le milieu.
Il fallait que je m’ajuste émotionnellement et artistiquement à des artistes qui avaient des années de scène derrière eux. C’était intense, mais je ne regrette rien.
Ensuite arrive le Covid. Je venais de quitter ma région, mes études, sans savoir où j’allais. L’insouciance m’a portée. J’ai continué à passer des castings. Je décroche un rôle dans une série de Jean-Pascal Zaïdi et mon premier tournage est avec Bun Hay Mean.
Après ça, Bun Hay Mean poste une photo de moi en story et Xavier Gens me découvre ainsi. Il m’invite à parler de “Farang”, qu’il réalise, et j’obtiens le premier rôle féminin aux côtés de Nassim Lyes.
La musique n’est jamais loin. Lors de l’audition pour “Farang”, il me fait chanter “Wicked Game” en plan serré face caméra. Je crois que c’est ça qui l’a convaincu. La musique me suit partout.
J’aime les comédies musicales depuis que je suis toute petite. C’est un univers de rêve pour moi.
Oui bien sûr. West Side Story. Grease. High School Musical. Le Magicien d’Oz. Et Wicked, que je suis allée voir à Londres en 2022.
Les musiques Disney m’ont beaucoup influencée, tout comme les compositions de Joe Hisaishi pour les films Ghibli et la musique classique. La comédie musicale et la musique de film sont des références essentielles pour moi.
Absolument. Je découvre parfois très tard des œuvres que tout le monde connaît depuis l’enfance. Mary Poppins, par exemple. Je l’ai découverte récemment et je me suis dit que c’était incroyable.
Un Américain à Paris m’a aussi beaucoup marquée. Et les films avec Fred Astaire. Je suis une immense fan de Michael Jackson et j’ai compris récemment à quel point il s’inspirait de lui. Ces découvertes me nourrissent toujours.
Oui, parce que dans les deux cas, je cherche la même chose. Transmettre des émotions et être la plus sincère possible.
Et puis si je devais choisir entre l’acting et la musique aujourd’hui, je choisirais la musique. C’est nouveau, c’est challengeant, je n’ai pas encore tout exploré. Je sens qu’il y a un champ des possibles immense et ça m’enthousiasme énormément.
Oui. Je suis une vraie fan de pop américaine. Ariana Grande est mon artiste phare depuis 2011. Taylor Swift m’a beaucoup inspirée, surtout quand j’étais ado. Michael Jackson aussi, parce que ma mère l’écoutait beaucoup. Et Barbra Streisand, Céline Dion.
J’écoute énormément de pop internationale même si je chante en français. J’ai longtemps écrit en anglais, mais je sais que c’est très compliqué en France. Je me suis dit que j’allais raconter les choses dans ma langue, puis je verrai plus tard pour un switch. J’adore écrire en anglais mais je veux être totalement juste dans la langue avant de sortir des titres.
Je n’y pense pas vraiment consciemment, mais oui, ça m’a aidée.
Sur scène, dans Les Souliers bleus, je ne réalisais pas encore l’importance de la lumière. Jeremy Lippmann, le metteur en scène, m’a appris à avancer ou reculer pour sentir la lumière sur mon visage. Révélation immédiate.
Au cinéma aussi, j’ai appris à comprendre l’image, à être vue, à tricher avec la caméra. Tout ça m’aide aujourd’hui quand je crée mes vidéos, même si elles sont très simples. Et j’adore cet aspect-là.

Je l’ai écrit pendant un tournage. On s’était réfugiées derrière un local poubelle avec la maquilleuse et la coiffeuse pour échapper au vent. On ressemblait à des ados en train de se cacher.
L’une dit «un petit chewing-gum, un petit parfum et c’est bon». Et quand j’entends «chewing-gum parfum», je me dis que ça sonne trop bien.
Je retourne en loge, j’écris le couplet, le pré-refrain et le refrain. Tout arrive très vite. Je fais une maquette le soir même et je l’envoie à Jean Castel avec qui je travaillais, qui me dit «let’s go».
J’adore le contraste. Parler d’un sujet lourd avec une forme catchy. Ça touche différemment, ça ouvre des portes au lieu de braquer les gens. C’est comme ça que j’ai contacté le service de santé publique pour le mois sans tabac. Je trouvais ça très intéressant.
Beaucoup de femmes. Griff, que j’adore. Elle compose, écrit, produit. J’aime profondément les femmes qui font de la production. On les entend encore trop peu.
Amber Mark aussi.
Ariana Grande toujours, surtout son album “Eternal Sunshine”. Taylor Swift, plus pour son parcours que pour sa musique actuelle. Sabrina Carpenter pour la production.
Et Raye. On me l’a souvent citée en comparaison, plus pour l’énergie que pour le style. Je le prends très bien, elle est incroyable.
Je pourrais citer aussi Bruno Mars, Mark Ronson, Max Martin. Des génies de la production.
L’EP arrive l’année prochaine. L’album, j’aimerais 2027. Je manifeste. J’aimerais beaucoup signer en label l’année prochaine. On verra. Je n’en décide pas seule, mais j’y crois très fort.
Oui, complètement. J’adore la danse. J’imaginais quelque chose de sombre, très dansé, avec beaucoup de jeux de lumière. Je n’ai pas encore les moyens de faire tout ça. C’est frustrant parce que je sais que le potentiel visuel est énorme. Parfois je me demande si j’aurais dû attendre un label pour aller encore plus loin, mais peut-être que c’est justement cette chanson qui m’y mènera. Quand j’écris, j’ai toujours des images très précises. Je fais des moodboards pour chaque titre. Taylor Swift m’inspire énormément là-dessus. Cette passion pour la direction artistique, je la partage complètement.
Propos recueillis par Mélodie Braka
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