La nouvelle était si inattendue, qu’elle est apparue fausse ce soir dans les salles de spectacle. Et pourtant, la talentueuse et légitime Rima Abdul-Malak laisse son siège à l’ancienne ministre de la Justice Sarkozyste Rachida Dati. Les réactions dans le milieu culturel sont unanimement inquiètes.
C’est donc la directrice de la droite parisienne et ancienne ministre de la Justice (2007-2009) de Nicolas Sarkozy, qui devient Ministre de la Culture, rompant au passage avec sa famille politique, LR en rejoignant le camp présidentiel. La nouvelle a été diffusée par l’intéressée elle-même. Elle l’a annoncé aux élus parisiens de droite, jeudi 11 janvier, sans attendre l’annonce officielle de sa nomination par l’Élysée.
Rima Abdul Malak paie donc ses prises de positions récentes contre le soutien du président de la république à Gérard Depardieu et contre la récente Loi immigration. Alors que son mandat était excellent. Elle a obtenu une hausse du budget sans précédent. Le budget global du ministère de la Culture pour 2024 s’élève à 11Mds€, en augmentation de 6% par rapport à 2023. Elle a accompagné avec une grande proximité les grandes institutions dans leurs récentes nominations, celle de Tiago Guedes à la Maison de la Danse et la Biennale de la Danse de Lyon et également celle de Tiago Rodrigues au Festival d’Avignon.
Les premières réactions sont sèches. Télémara écrit « Emmanuel Macron rend impossible toute politique culturelle digne de ce nom ». La Maire de Paris a souhaité « bon courage aux acteurs du monde de la culture compte tenu des épreuves qu’ils vont traverser ».
La mise en examen de la Maire du 7e arrondissement pour« corruption » et « trafic d’influence » dans l’enquête sur ses prestations de conseil auprès de l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn n’a donc pas été un frein à sa nomination.
La vraie bonne nouvelle, c’est que cette information permet de déterrer ce moment hautement Cult de la culture bien française !
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